Ces derniers temps, le nombre des cas d’adressions sexuelles s’accentue aux Comores. La vie des enfants est en danger. Et chacun réclame une justice parfaite et fiable. Le collectif des femmes d’Iconi a, samedi dernier, organisé une conférence de presse pour sensibiliser la population sur le danger lié aux violences basées sur le genre. La protection de l’enfant est un devoir de tous.
Le collectif des femmes d’Iconi s’est mobilisé, samedi dernier, pour sensibiliser les parents sur les conséquences liées à la violence basée sur le genre. Ces actes ignobles se multiplient chaque jour que Dieu fait. La lutte contre les violences des mineures est un combat pour les parents et le gouvernement (la justice). « Les violences des mineures causent des difficultés économiques dans les foyers conjugaux. C’est un acte banni par la religion islamique. Nous devons lutter et chercher des solutions adéquates contre ce fléau. L’Islam a annoncé tous les plans stratégiques de protection de l’enfant contre toute tentative d’agressions sexuelles. Les familles doivent inculquer les enfants une bonne éducation morale et spirituelle. La protection de l’enfant est un devoir des parents », a expliqué fundi Abdourahmane Madjoine. Et lui d’ajouter « nous devons signer un pacte de protection de l’enfant qui sera envoyé à l’assemblée nationale, une copie à la justice et au président de la république ».
Oumi Soudjay, juge des enfants dévoile les causes majeures de cette recrudescence des violences chez les mineures. Pour elle, les familles ne prennent pas leurs responsabilités pour protéger les enfants contre ces pratiques injustes et odieuses. « Le gouvernement a enregistré beaucoup de cas de violences sur des enfants. Cette montée en flèche du nombre des cas est causée par l’abandon des enfants à la maison, les désirs des enfants, le manque de discussion entre parents et enfant, et la mauvaise éducation infantile. Depuis deux ans à 17 ans, l’enfant peut être victime d’agressions sexuelles », a annoncé la juge des enfants, Oumi Soudjay.
Dans son intervention, la juge des enfants n’a pas du tout oublié les premiers violeurs des mineures : les maîtres coraniques, les proches-parents de l’enfant, et la méfiance de la justice. « Je lance cet appel à toutes les familles que les premières personnes qui détruisent la vie des enfants sont les fundis, les premiers consommateurs du corps de l’enfant par ses stratégies diaboliques. Les vrais fundis sont connus par leurs fois en Dieu et leurs connaissances religieuses. Certains pères d’enfants sont devenus également des agresseurs sexuels. Oui, je dis bien, le responsable de l’enfant peut savourer le corps de sa propre fille. L’abandon de l’école en bas âge (de l’enfant) peut aussi provoquer des conséquences graves. Et enfin, l’irresponsabilité juridique ou la méfiance de la justice », a insisté Oumi Soudjay, avant de conclure que « la drogue et l’alcool ont une grande part de la perdition des enfants ».
La juge des enfants a proposé quelques solutions pour éradiquer ce fléau. « Ce que nous devons faire après la commission d’acte de violences, les parents doivent recevoir des aides financières, une grande campagne de sensibilisation. La mise en place des pédagogues pour que les enfants aient la possibilité d’exprimer leurs pensées est une solution idéale », conclut-elle.
Abdoulandhum Ahamada