ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Violence à Mayotte : Le silence du gouvernement comorien fait de bruit

La semaine dernière, deux localités de l’île comorienne de Mayotte vivaient sous des tensions tendues après l’agression d’un jeune homme. Des conflits. Bilan, plusieurs blessés et un mort. Ce qui est ahurissant pour des personnalités comoriennes, c’est le silence du gouvernement comorien.

L’horreur. Des feux partout à Majicavo et Kaweni. Des dégâts humains et matériels. Ça a commencé jeudi dernier. Incendies, agressions à la machette… La violence a fait rage à Mayotte. « Je suis endeuillé par ce qui se passe à Mayotte. Je partage la douleur et la souffrance des familles des victimes… mon indignation est profonde », a exprimé Abidhar Abdallah, depuis l’île d’Anjouan. « Je condamne avec la plus grande fermeté le silence et l’indifférence complice des autorités comoriennes…qui refusent de comprendre qu’une telle attitude en pareille circonstance est perçue par nous le peuple, comme l’expression d’un certain mépris eu égard de la vie d’un comorien », lâche-t-il.

 Pour Said Ahmed Said Abdillah, l’île comorienne de Mayotte préoccupe tous les comoriens aux premiers desquelles le chef de l’Etat Azali Assoumani. « Il y a une certaine haine poussée par certaines personnes qui veulent diviser les enfants des Comores au sein de leur propre territoire. Nous condamnons ces genres des violences et aussi les violences de la rue liées à la délinquance », condamne-t-il. Pour le silence du gouvernement, le leader du parti Comores Alternatives préfère ne pas faire de commentaires.

 De son côté, le conseiller chargé des affaires politiques à la présidence, Ali Mliva Youssouf a expliqué que, « la situation à Mayotte a toujours été tendue, cela s’explique par rapport à beaucoup de paramètres tels que la délinquance juvénile qui n’a cessé de croitre, la sociologie des jeunes mahorais sans espoir ainsi que le vouloir imiter ce qui se passe en métropole relatif à la violence urbaine comme ces jeunes aiment affectueusement se décrire. Voilà entre autres les malheurs qui frappent la jeunesse mahoraise. »

KDBA

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