Depuis l’élection du nouveau bureau à la mairie de Moroni, le conseil municipal n’a pas été convoqué, conformément à la loi régissant la décentralisation, selon Abbas Mohamed El-Had, ancien ministre de la justice. Celui-ci estime qu’une institution jouissant d’une autonomie administrative et financière, le conseil municipal doit valider le règlement intérieur, le budget et l’approbation de la politique du développement local.
« Les nouveaux élus s’indignent par ailleurs de l’ingérence de l’exécutif de Ngazidja pour saper nos engagements électoraux, notamment celui d’instaurer les outils de performance administratifs et financiers », a souligné Abbas Mohamed El-Had, ancien ministre de la justice. « C’est pourquoi nous faisons appel aux autorités de l’Union et en particulier au ministère des finances pour veiller à ce que les vieilles habitudes ne reprennent pas », a-t-il insisté.
Les habitants montent au créneau et exigent le respect de la loi, la coopération institutionnelle et surtout la transparence. « C’est pourquoi, nous allons recourir à tous les moyens légaux afin d’exiger que l’organe de délibération soit ainsi consulté comme il se doit, quelles que soient les manœuvre utilisées pour décourager les nouveaux élus à siéger », a-t-il promis.
Le seul objectif visé par l’ancien ministre de la justice, le développement de la capitale, le maintien de la paix et le respect des lois en vigueur. « N’ayant pour objectif qu’à servir la capitale de l’Union des Comores, nous en appelons à la responsabilité de tous pour travailler au véritable développement de Moroni », a rappelé l’ancien ministre. Ce dernier suppose que les recours introduits contre l’usage des fausses procurations signées par le préfet du centre qui selon lui, ne serait pas suspensif, la majorité des conseillers du conseil municipal de Moroni s’interroge sur la liberté que prend le bureau installé à poser des actes sans l’aval du nouveau conseil nouvellement élu.
Kamal Saïd Abdou