Alors que l’opposition contre Azali depuis la France n’affaiblit pas, le secrétaire général de la mouvance présidentielle et conseiller spécial du chef de l’Etat chargé des affaires politiques s’est entretenu avec Al-fajr et est satisfait de la tournure des manifestations contre le régime Azali. Une occasion pour le conseiller d’affirmer l’engagement du gouvernement de servir les Comores.
La diaspora comorienne de France a repris les manifestations contre le régime comorien. Cela n’affaiblit pas la popularité du président Azali ?
Je suis très satisfait de la manière qu’a pris la tournure des manifestations contre le régime en France puisqu’on constate que beaucoup d’entre ceux qui manifestent ont bien compris que la réalité de leurs revendications est ailleurs que de passer leur temps à dire dictature, « Azali nalawé » sans fin. Donc, tous ces cirques, Genève, restitution des travaux de Genève, rencontre avec les chancelleries.., sont une tromperie. Moi-même, j’ai reçu certains d’entre eux soit manifestants à leur demande pendant leur passage à Moroni, et à ma grande surprise, eux-mêmes déclarent (je cite), on est en train de nous dire des pires choses qui se passent ici et qui caricaturaient à tort le pays et le régime Azali pour rien, mais ce que nous constatons n’a rien avoir avec l’image négative dont on véhicule en France contre Azali et le système. En définitive, je le dis haut et fort que tenant compte de la situation réelle de ces manifestations en terme de mobilisation, cela n’est pas de nature à nous affaiblir au contraire, on assiste à un comportement désespéré, une attitude fâcheuse et insultante de ces gens-là envers tous ceux qui ne sont pas avec eux et qui ne partagent pas leur point de vue ou pire encore qui ne raisonnent pas comme eux, sont tous considérés comme des ennemis , des traitres, des malades mentaux…et hélas la dernière victime, c’est la chanteuse Samra qui a eu le malheur d’être reçue par le président Azali. La question que je me pose à chaque matin, est-ce que ces gens-là sont porteurs de propositions ou veulent tout simplement satisfaire leurs aspirations? Je vous fais remarquer que ce n’est pas la diaspora dans son ensemble qui agit de la sorte, c’est plutôt une minorité des personnes animées par la haine, le repli sur soit, la démagogie et je finis par les appeler à se ressaisir et à aimer leur pays et ne pas se verser dans l’égoïsme, aux insultes et aux mépris qui n’honorent pas leur propre personne et le pays. J’ai un profond respect envers la diaspora, je respecte énormément cette catégorie des comoriens qui se bat pour aider leur familles restées ici au pays et qui participent à différent niveau au développement de notre pays à nous tous.
Que proposeriez-vous donc à ceux qui réclament le tour d’Anjouan en 2021 ?
Pour un climat apaisé il faut que les autres, c’est à dire l’opposition et tous ceux qui sont contre le pouvoir, se ressaisissent et aient un point de vue contradictoire respectueux basé sur le socle de notre comorianité et à se fixer une limite intelligente en terme d’idée ou d’action contradictoire. Azali a toujours dit respecter la contradiction et c’est la réalité mais pas à la volonté de sombrer le pays et les menaces répétitifs d’assassiner les dirigeants. Je rappelle que 2021 est une question réglée depuis l’adoption de la constitution de juillet 2018, on est rentré à partir de cette période dans une nouvelle constitution dont la base et celle de 2001. Donc, vouloir dire aux comoriens qu’il aura 2021 est tout simplement une tromperie comme l’a dit Me Fahmi Saïd Ibrahim. Notre engagement est de servir le pays, le projeter vers l’émergence tant attendue par la population. C’est en cela que nous nous attelons avec notre chef, le président de la République Azali Assoumani.
Quel jugement portez-vous sur l’absence d’un patron de la diplomatie comorienne depuis la démission de Souef ?
La diplomatie comorienne est un domaine discrétionnaire réservé au chef de l’Etat spécifiquement. Certes le locataire de ce lieu a rendu son tablier mais le ministère fonctionne correctement malgré l’absence d’un chef à sa tête. D’ailleurs, si le faite qu’un ministre démissionne, son département ne peut plus fonctionner, cela aurait été grave puisque ça voudrait dire qu’il a été le seul à travailler. Bref, nous attendons le moment venu pour la nomination d’un nouveau ministre et la mouvance présidentielle laquelle je suis le patron le soutiendra.
Quel bilan dressez-vous pour la mouvance présidentielle ?
La mouvance a rempli son engagement qui été le sien à savoir être derrière le président Azali, l’accompagner dans les réformes qui ont eu lieu ainsi que son soutien à la projection du pays vers l’émergence. Certes, on a des moments de frictions et de contradictions de temps en temps mais tous les partis qui composent l’Amp réaffirment à chaque jour leurs soutiens au président de la République. L’Amp soutient sans réserve les actions du président qui sont visibles sur le terrain, conjuguant covid-19 et défis sociaux, économiques et sanitaires actuellement, n’est pas chose facile, et là nous constatons l’engagement de tous les jours du président non seulement à être à l’écoute des comoriens mais aussi à apporter des solutions concrètes à leurs problèmes de vie et du quotidien.
Recueillis par KDBA