ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agression sexuelle : Une pratique qui ne rime pas avec la religion

L’Ong Hifadhwi se montre infatigable dans la lutte contre les agressions sexuelles. Au cours d’une conférence de presse tenue lundi dernier au New Select, Rahamatou Goulam, membre de cette association a souligné que l’agression sexuelle dans notre pays ne rime pas avec la religion en tant que pays musulmane.

Bien que les associations ne cessent de condamner les agressions sexuelles de toute nature, ces derniers temps aux Comores, les viols sexuels montent en flèche. Rahamatou Goulam, ancienne présidente de l’association Hifadhwi a rappelé que le policier de la brigade de mœurs présumé violeur sur une mineur à Oichilli s’est échappé. « Ce qui favorise davantage ces actes. Il faut que les autorités compétentes prennent leurs responsabilités. D’ailleurs cela ne répond pas au discours du chef de l’Etat prononcé à l’occasion de la fête nationale de 2020 qui s’est engagé personnellement dans la lutte contre les violences sexuelles. La preuve de cela, le code pénal est promulgué dont les peines concernant les agressions ne sont pas prises à la légère », a mentionné l’ancienne présidente de l’Ong Hifadhwi.

Les discours sont bons mais il manque les mesures d’accompagnement. Il faut que les peines prononcées soient appliquées si non la courbe restera toujours croissant, selon l’ancienne présidente.

 S’agissant des agressions dans les milieux de travail, « l’affaire d’Abdallah Mirgane qui anime l’actualité en est une parfaite illustration d’agression sexuelle dénoncée en milieu professionnel ou l’usage de l’autorité ou du pouvoir a pris l’ascendant », selon le communiqué de presse publié par Hifadhwi. Cette Ong a condamné avec la plus grande fermeté tout acte d’agression, d’harcèlement ou de violence surtout en milieu de travail en saluant la décision du ministère des affaires étrangères de révoquer le présumé agresseur pour lui donner, selon le ministre des affaires étrangères, le temps de se défendre. « Le ministre a su réagir en tant que responsable avec beaucoup de synchronie contrairement à d’autres faits laissés sans suite dans les milieux professionnels » avance le communiqué.

Kamal Saïd Abdou

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