Le Projet de Résilience des Systèmes Alimentaires aux Comores (FSRP KM), mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture avec l’appui de la Banque mondiale, vient de franchir une étape décisive dans la modernisation du secteur agricole national. Un approvisionnement inédit en vitroplants de bananier marque en effet le lancement d’une stratégie ambitieuse destinée à renforcer la sécurité alimentaire et à soutenir les producteurs face aux menaces phytosanitaires.
Un premier lot de 50 000 vitroplants de la variété Formosana, importés d’Afrique du Sud, a été réceptionné par le ministre de l’Agriculture, Dr Daniel Ali Bandar. Un second lot, composé de 55 000 plants supplémentaires, est attendu pour le 22 décembre 2025, portant à 110 000 le nombre total de vitroplants disponibles d’ici la fin de l’année pour dynamiser la filière banane.
La variété Formosana est particulièrement appréciée pour sa résistance au champignon FOC TR4, agent de la fusariose qui menace depuis plusieurs années les bananeraies comoriennes. Son introduction représente une solution durable pour protéger les exploitations, sécuriser les rendements et réduire les pertes liées aux maladies.
Dans la continuité, un troisième lot de 100 000 vitroplants issus des variétés FHIA est annoncé pour mars 2026. Au total, 200 000 plants seront mis à la disposition des producteurs au cours de l’année 2026, une première dans l’histoire agricole du pays.
Acclimatation et montée en capacité nationale
Les vitroplants seront acclimatés à l’INRAPE ainsi que dans les centres CRDE de Diboini/Hamalengo, Fomboni et Pomoni, afin d’assurer leur bonne adaptation aux conditions pédoclimatiques locales. Après une période d’environ trois mois, ils pourront être distribués aux agriculteurs.
À terme, le ministère ambitionne de développer une capacité nationale de production de vitroplants, afin de réduire la dépendance aux importations et d’assurer une disponibilité durable de matériel végétal sain pour les producteurs.
Cette initiative ouvre la voie à une transformation profonde de la filière banane aux Comores. Elle permettra d’augmenter la productivité, d’améliorer les revenus des agriculteurs et de contribuer à la sécurité alimentaire nationale.
Le ministère de l’Agriculture et le FSRP réaffirment ainsi leur engagement à moderniser l’agriculture comorienne et à renforcer la résilience du pays face aux défis climatiques et phytosanitaires.
Hidaya









