La consommation du riz prime dans l’île d’Anjouan, tel est le constat fait dans les marchés de l’île. Les habitants de cette île préfèrent consommer du riz quel que soit son prix que les produits vivriers, puisque les prix de ces derniers connaissent une hausse vertigineuse.
Les légumes arborent fièrement les marchés de l’île. Bien que les prix soient attractifs, les producteurs peinent à écrouler leur production. Les producteurs de légumes ne sont pas moins les grands consommateurs de ces derniers. Les produits vivriers ne sont pas les moins chers du marché actuel dans l’île. Le riz parfumé ou de luxe est plus attractif. Le riz ordinaire bien qu’il soit déchargé en quantité suffisante dans le port de Moroni, à Mutsamudu, aucune trace de riz Onicor.
Les Anjouanais préfèrent manger du riz que les autres produits disponibles dans l’île pour plusieurs raisons. Le prix du riz, les engrais chimiques utilisés par les maraîchers, s’ajoute à cela la hausse des prix. « Je mangeais des légumes quotidiennement. À la venue des engrais chimiques, je n’en consomme plus. Je n’aime plus. Ils n’ont plus de goût. Si j’en mange, c’est comme manger volontairement du poison. Maintenant, je suis obligé de manger le riz peu importe son prix. Les produits vivriers sont chers encore qu’aux prix qu’ils soient vendus, ne suffisent pas », a fait savoir Oustadh Saïd Mbouchi.
« Nous ne voyons que le riz parfumé dans les ruelles. Les prix de cette denrée restent variables. Les produits vivriers ont vachement augmenté. Pour les produits importés, les prix sont gonflés. Les consommateurs nous demandent du riz bien que ce soit un produit importé », constate un commerçant. Partout, on déplore que le service de contrôle de prix ne fasse pas son travail. Ce dernier devrait avoir au moins, une équipe de terrain de plusieurs centaines de personnes pour contrôler les prix des aliments dans l’île.
Ahmed Zaidou
