ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Arrivée d’une délégation indienne aux Comores : Djaé Ahamada Chanfi : « C’est la santé de fer que revêt cette relation diplomatique, militaire, sanitaire… »

Face à la crise sanitaire due au coronavirus, l’Union des Comores multiplie ses stratégies de lutte et de renforcement des relations sachant qu’un conseil extraordinaire des ministres de la commission de l’océan indien se tient ce vendredi. Des relations aussi avec l’Inde, qui, ce pays a dépêché une mission médicale et une mission militaire aux Comores.

Le conseil des ministres du mercredi dernier a annoncé la tenue d’une réunion de la commission de l’océan indien ce vendredi ? Quel est son objectif ?

Les Comores président actuellement notre institution régionale. Ce 05 juin 2020, Mohamed El-Amine Soeuf va présider un conseil extraordinaire de ministres de la COI, pour examiner entre autres l’évolution de la covid-19 au sein des pays membres et revoir la situation du secrétariat et celle du personnel.

Que pensez-vous de la commission mixte France-Comores, laquelle commission devra se rencontrer pour faire suite à la rencontre Azali-Macron ?

La commission mixte est chargée du suivi des relations entre Paris et Moroni. La commission mixte travaille surtout sur la base de l’accord cadre signé entre nos deux pays le mois de juillet 2019, lors de la visite du président de la république. L’accord recouvre plusieurs volets : éducation, santé, agriculture, formation, sécurité… il y a aussi la facilitation de la circulation des biens et des personnes entre les quatre îles sœurs. La présence des élus de Mayotte a, pour la 1ère fois, favorisé le dialogue directe entre les comoriens de l’archipel des Comores. La signature de cet accord a permis la mobilisation de 150 millions d’euros pour la conférence des donateurs de Paris, pour les Comores en décembre 2019.

Etant le conseiller diplomatique du chef de l’Etat comorien, quelle lecture faites-vous sur l’arrivée des missions médicale et militaire indiennes aux Comores ?

Je vous rappelle que le président Azali a participé en 2018, à une conférence des énergies renouvelables et le climat en Inde. Il a rencontré les autorités indiennes. Et au mois d’octobre 2019, le vice-président indien a effectué une visite officielle à Moroni. Ce qui prouve que les relations entre les deux pays sont au beau fixe. L’arrivée de cette double mission médicale et militaire traduit la santé de fer que revêt cette relation diplomatique, militaire, sanitaire et commerciale aussi. Le volet scientifique de la mission consiste à appuyer notre personnel soignant particulièrement sur la covid-19. Et le volet militaire, pour voir ensemble avec les autorités comoriennes, les besoins en matière de sécurité. Un grand merci au pays de Gandhi.

Justement en pleine pandémie de coronavirus, des comoriens bloqués à l’étranger sont rapatriés. Ceux de Madagascar ne connaissent pas encore leur sort. A quand leur rapatriement ?

Le gouvernement travaille sur ce dossier. Mais n’oublions pas que ceux qui étaient à Dubaï, à Dar es Salam et à Maurice étaient partis pour des raisons médicales et commerciales. Et l’un des soucis majeurs du chef de l’Etat et de son gouvernement, consiste à n’oublier aucun comorien quel que soit l’endroit où il se trouve.

41 cas sont importés par les rapatriés de Tanzanie, et les autorités continuent à rapatrier les comoriens bloqués à l’extérieur. N’est-il pas un risque à courir ?

Ils sont avant tout des comoriens. Ce n’est pas le souhait, voir le gouvernement de livrer des comoriens à eux-mêmes. Je vous rappelle que le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires et utiles pour préserver la santé des comoriens. Et il va sans dire les 41 cas de Tanzanie ont été transférés directement au centre d’isolement de Samba. Pour votre information, 17 personnes ont quitté Samba, hier (mercredi ndlr) guéries. Tout rapatriement implique automatiquement, des mesures sécuritaires sanitaires entreprises.

Recueillis par KDBA

 

 

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