ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Assemblée nationale : Des parlementaires remettent en cause la session

Comme il a été prevue dans la constitution de l’Union des Comores du 30 juillet 2018, une session ordinaire est ouverte le vendredi dernier. Certains parlementaires remettent en cause l’ouverture de la session au motif qu’une partie des prérogatives de l’assemblée est dévolue au gouvernement.

L’assemblée nationale

L’assemblée nationale a ouvert depuis vendredi la session ordinaire de l’année. Une session prévue par la constitution. Abdou Oussein, président de l’assemblée nationale, précise que la constitution a déjà prévu que « chaque année, il y a deux sessions parlementaires. Le mois d’octobre et le mois d’avril précisément le premier vendredi du mois. » Mais de ce grand rendez-vous parlementaire, les députés n’auront qu’attendre les directives du gouvernement. « Le gouvernement va nous envoyer les lois, mais il n’y aura pas un débat fixe », a-t-il dit.

De l’autre côté, Ibrahim Mohamed Soulé, député de Moroni nord, souligne l’état actuel qui prévaut l’assemblée nationale. Faisant référence de la constitution nouvellement mise en œuvre, le député de Moroni nord « le gouvernement nous a pris tous » déplore-t-il. Mais dit-il, c’est à la session parlementaire que les vraies questions doivent être posées « mais je ne crois pas que ça sera le cas dans la mesure ou le président de l’assemblée est de leur côté », a-t-il insisté.

 S’appuyant sur les derniers évènements à l’assemblée nationale, Ibrahim Mohamed Soulé a souligné entre autres, le cas de la loi d’habilitation sur les conditions d’éligibilité du président de la république où le chef de l’état l’a décrété par ordonnance et le projet de loi relative à l’amnistie aux prisonniers politiques. « La nouvelle constitution de 2018 a fait que lorsqu’il y aura une proposition de loi, celle-ci doit être approuvée en conseil des ministres avant qu’elle soit transmise aux parlementaires », se plaint-il. La loi des finances de cette année est mise en exécution sans l’accord des parlementaires, les députés crient. Bien que la constitution ait prévu la session ordinaire au mois d’avril, mais le parlementaire issu du parti Juwa s’interroge sur la tenue de la session « comment tenir une session et pourtant nous n’avons pas travailler sur la loi des finances de cette année ? »

Kamal Saïd Abdou

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