ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Billet : Et si on met en place un plan stratégique-famine !

L’agriculture est le fondement de l’économie comorienne. C’est elle qui en fait sa force et sa puissance. Laisser l’économie verte périr au prétexte qu’elle n’est pas moderne, reviendrait à faire mourir un des « aiguillons » de notre économie. Il faut rétablir un bon diagnostic de la situation qui prévaut dans ce secteur économique et ensuite mettre en place un plan stratégique-famine.

Promouvoir l’agriculture comorienne, c’est contribuer à la lutte contre la pauvreté, la famine et le chômage. Et pour sortir l’agriculture comorienne du gouffre dans lequel elle est  plongée, il faut rétablir un bon diagnostic de la situation qui prévaut dans ce secteur économique et ensuite mettre en place un plan stratégique-famine. 

Nombreux sont les partenaires au développement avec leurs budgets colossaux à notre disposition pour développer des programmes et des projets dans le secteur primaire. Mais le manque de volonté de propulser et promouvoir le monde de ce secteur constitue un obstacle. Il est bon de savoir qu’il n’y aura jamais d’émergence sans la dynamisation du secteur primaire. D’un point de vue historique, la croissance économique a démarré dans des nombreux pays, grâce à l’amélioration de la production et de la productivité agricole. L’accroissement des revenus des pauvres ruraux entrainent un développement généralisé. Inversement sans productivité agricole et sans croissance, on voit mal comment favoriser une croissance économique durable.

Sans l´amélioration de la sécurité alimentaire de la population, le développement agricole ainsi que la préservation de l’environnement, le développement de l’archipel est incertain. Par conséquent, l’économie verte doit être une priorité des priorités du pouvoir. Les Comores sont une terre d’opportunité, les secteurs en vogue sont le secteur primaire, les secteurs des services et le tourisme. Le développement des Comores se fera à travers l’agriculture. Oui, il y a l’utilité d’investir dans la modernisation du secteur primaire pour la redynamisation des zones rurales et cela peut créer d’emplois et sortir l’agriculture de l’ornière. Une politique de soutenir et faciliter les agriculteurs à travers des infrastructures et des machines agricoles s’impose. Les autorités doivent s’investir beaucoup plus au profit des agriculteurs.

Et si on dynamise le monde rural à travers des projets des fixateurs ou générer des revenus décents à cette population ignorée ? Le monde du secteur primaire est plein d’ambigüité. Et il serait mieux de mettre en place des coopératives sectorielles pour mieux préparer le secteur primaire vers l’émergence. L’insécurité alimentaire est devenue une réalité patente dans notre pays, la pauvreté est de masse et le chômage en particulier celui des jeunes diplômés en proportion d’un fléau endémique. Les dirigeants du pays peinent à sortir le monde du secteur primaire de l’ornière, de lutter pour la sécurité alimentaire et une agriculture autosuffisante.  Devant cette catastrophe économique et sociale, il fallait réagir et c’est le rôle des dirigeants d’un pays. Puisque, « gouverner, c’est prévoir. » La lutte pour la sécurité alimentaire reste un combat où aucune contribution ne doit être négligée.

Ce programme préconise le développement de l’agriculture pour intensifier et diversifier la production agricole, améliorer le revenu des agriculteurs et réduire la pauvreté, le passage de la pêche artisanale à la pêche industrielle, la réduction progressive de notre dépendance extérieure pour une autosuffisance alimentaire.

La sécurité sanitaire des aliments est aussi très importante pour pouvoir s’attaquer aux microbes. Il est question de faire ménage aux ordures et déchets dans les points de vente. Avoir des milieux respirant est valable et essayer de mener des actions d’instructions pour la santé de tous les citoyens. La problématique de la sécurité sanitaire alimentaire est multisectorielle. Et il est temps à faire appel aux organisations internationales, gouvernementales et aux associations de participer massivement à la sécurité alimentaire qui reste aujourd’hui un fléau tracassant et faire des activités sur terrain dans les communes.

Kamaldine B. A

 

 

 

 

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