ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La très attendue, la politique générale de l’Etat, a été présentée lors du conseil des ministres dirigé par le président de la République jeudi dernier à Iavoloha. Le document « donne les directives et les trajectoires pour l’atteinte des objectifs de l’émergence afin de bâtir une nation forte, prospère et solidaire », a déclaré Andry Rajoelina lors de sa présentation.

 

En quatre pages, il résume les grandes lignes du programme et donc les priorités du président malgache dans l’atteinte de ses promesses électorales et de ses grands défis de développer le pays.

Des hélicoptères pour les forces de l’ordre et « réforme de la justice »

 

L’instauration de la paix et de la sécurité figure en effet en tête de liste. Lors de sa campagne comme durant son investiture, Andry Rajoelina, a fait savoir que c’est « une priorité absolue » tout comme l’effectivité de l’Etat de droit d’ailleurs. « Notre objectif est de garantir la paix durable dans le pays », a lancé le président. Pour ce faire, il prévoit entre autres de doter d’hélicoptères les forces de l’ordre, d’arrêter immédiatement toute exportation de bovidé, de mettre en place un système de surveillance des bétails et de leurs mouvements, d’installer des brigades spéciales d’intervention tous les 150 km et surtout d’apporter des « réformes dans le milieu de la justice ».

 

Le deuxième point porte sur « L’énergie et l’eau pour tous » avec comme objectif de rendre deux fois plus important la production énergétique et de réduire le tarif de l’énergie sous 5 ans. Et ce n’est qu’au troisième point que figure la « lutte contre la corruption ». La tolérance zéro sera en effet de mise. « Tous les responsables doivent être des modèles d’intégrité et de droiture. Ceci est un gage de la restauration de la confiance envers l’Etat, garant de la paix sociale », a indiqué le président. Il évoque entre autres le renforcement de contrôle de la procédure des marchés publics, l’égalité des chances dans l’accès aux concours administratifs, des sanctions pénales exemplaires pour tout agent de l’Etat coupable de détournement de deniers publics…

 

Andry Rajoelina promet notamment l’« Education pour tous » dans le quatrième point du programme général de l’Etat. Sur ce, aucune mention sur une éducation gratuite, mais l’accès y est garanti par l’Etat et est obligatoire pour les jeunes. En guise de réforme, il mentionne toutefois « La mise en place des centres de formation et d’orientation dès la classe de 3ème. La création des universités dans chaque chef-lieu de région » lancé lors de la campagne ne semble pas figurer dans ce volet. Toutefois, le chef de l’Etat priorise la « modernisation des infrastructures et des outils de formation dans les établissements d’enseignement général, de formation professionnelle et dans les universités ».

Nouvelles villes et nouvelle région administrative spéciale

Concernant la santé, le président annonce l’instauration d’une « prise en charge des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans ». Le régime envisage aussi d’augmenter le budget alloué à la santé publique. Cela sans aucune mention de la gratuité des soins dans les hôpitaux publics. Ce n’est qu’au 11ème point de ce programme qu’on retrouve « La promotion de l’habitat et la modernisation de Madagascar » avec la création de nouvelles villes « Tanamasoandro » pour Antananarivo qui « débutera dès cette année ». « De nouvelles villes seront créées dans les anciens chefs-lieux de province. Et en cinq ans, 50 000 logements seront créés. Toujours dans ce volet « Promotion de l’habitat et modernisation de Madagascar », le président Andry Rajoelina a évoqué de l’étude de « dotation de Nosy-Be Hell-Ville et de Sainte-Marie d’un nouveau statut de région administrative spéciale ».

 

Il y est également mentionné la construction et réhabilitation de quatre routes : la RN44, la RN13, la RN5a et la RN6 (tronçon Ambanja-Antsiranana). Le Chef de l’Etat a également mentionné la poursuite de la « distribution des « titres fonciers » que le régime Rajaonarimampianina a élaboré. Concernant « L’autonomie et la responsabilisation des collectivités territoriales décentralisées », le nouveau président malgache a confirmé « la mise en place d’un gouvernorat de région ». « Chaque gouvernorat pourra de manière autonome élaborer des projets de développement répondant aux réalités de sa région, mobiliser les ressources supplémentaires et rattraper son retard de développement dans tous les domaines : santé, infrastructure, éducation, économique et socio-culturel ».

Construction de Manjakamiadana et « centrale de l’or et des pierres précieuses »

Le Sport et la culture figurent aux derniers points des priorités du président de la République. Néanmoins, dans ce dernier volet, il réitère son objectif de terminer le projet de reconstruction et de réhabilitation du palais de la Reine avant le 26 juin 2020 et la création d’une « Académie nationale des arts et de la culture » pour revaloriser la culture, la tradition et les us et coutumes malgaches. Pour le petit bonheur de nos sportifs, il indique la construction d’une « académie nationale de sports de haut niveau » et la promotion des « athlètes et sportifs de haut niveau ».

La « gestion durable et la conservation de nos ressources naturelles », l’objectif d’atteindre une « autosuffisance alimentaire » ou encore la promotion de « l’industrie touristique » et « l’industrialisation » tout court ainsi que « L’emploi décent pour tous » ne sont pas en reste. Mais concernant notamment la « gestion de nos ressources minières », Andry Rajoelina a indiqué que « la mise en place de la centrale de l’or et des pierres précieuses » constitue, entre autres, les axes majeurs de son programme pour « une plus grande contribution du secteur minier dans la croissance du PIB du pays ».

Source : Tribune de Madagascar

Les fortes pluies continuent de peser sur le quotidien des Malgaches. Dimanche 27 janvier 2019, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes a indiqué que la plaine d’Antananarivo avait été mise en vigilance jaune inondations. Des inondations qui font souvent les mêmes victimes dans la capitale, à savoir les habitants des bas quartiers.

Dans le quartier de Manarintsoa Atsinanana, sous les pluies torrentielles, des habitants démunis. Tatiana vit avec ses quatre enfants dans une petite habitation faite de taules et de planches de bois. Seau et balai à la main, elle tente d’évacuer l’eau qui rentre tous les jours dans sa maison.

« On souffre beaucoup à cause de la pluie, nous explique-t-elle. Toute l’eau sale que vous voyez à côté rentre dans notre maison. Les enfants sont souvent malades à cause de l’eau sale qui stagne. La nuit, mon mari et moi, nous ne dormons pas. On prend des chaises, on met des planches au-dessus et on fait dormir les enfants là. Ça fait dix ans que j’habite ici et on s’est toujours battus seuls. »

Si les autorités se rendent régulièrement au chevet des sinistrés, les réponses d’urgence comme les évacuations ne permettent pas de pallier aux problèmes d’inondations sur le long terme, regrette Tatiana : « Tout ça, c’est à cause des ordures. Il y a des moments où la commune les enlève, mais ce n’est pas suffisant. C’est à cause de ça que les canaux sont bouchés et que ça déborde. »

En face, La Réunion Kely, l’un des plus grands bidonvilles de la capitale. Les inondations et les ordures qui s’entassent sont aussi le quotidien de ce quartier pauvre où s’alignent des abris en bâches. Toky, vendeur de téléphones d’occasion, y vit depuis cinq ans. « Quand il y a un cyclone, ça passe à la télé et à la radio. Ils nous disent qu’on doit se déplacer », explique-t-il.

« Mais c’est tous les jours que c’est grave pour nous. On sent qu’on est mis de côté dans ces maisons « en sachets ». Ce qu’on nous dit, c’est que la société qui doit ramasser les ordures n’a pas assez d’argent. C’est pour ça qu’elles s’entassent ici. »

Dans la capitale, les fortes pluies ont fait 18 morts depuis le début de l’année.

Source : Rfi

Le Nord balayé par une dépression

Le Nord balayé par une dépression

Eketsang approche du Sud.Le Nord de Madagascar, comme Mayotte, a été touché par la dépression tropicale qui circulait d’Est en Ouest. Les régions de Diana et de Majunga ont été fortement arrosées. 

La mer était très agitée les ports ont été fermés. Le Sud de la Grande île attend désormais l’arrivée d’Eketsang. On ne compte plus les routes et les pistes coupées, impraticables, les cases et les maisons inondées. Le Nord et le Nord-Est de Madagascar viennent de subir un véritable déluge. Si le vent était fort, mais supportable, en revanche, les régions de Diana, comme celles de Nosy Be ou Mahajunga ont vécu trois jours les pieds dans l’eau. 

Eketsang va toucher le Sud. Quand l’on voit la taille des roches propulsées sur la terre ferme par la houle, on comprend parfaitement pourquoi les autorités ont fermé les ports de cette région. Nosy Be est désormais coupée du monde.
Lexpressmada.com écrit : « L’axe Ambiloge-Ambanja risque d’être coupé. Les eaux ont ébranlé les piles de ponts des villes de Mahavavy et Ankazomainty. Une inspection de l’ouvrage d’art s’impose avant de l’ouvrir à la circulation ».
Après le Nord, c’est le Sud de la grande-île qui devrait être touché par cette dépression. Après Desmond, c’est cette fois Eketsang qui arrive. Ce système est constitué en grande partie de la dépression, qui a impacté le Nord pendant ce week-end.

Source : Mayotte 1ère

Un spectacle de grande désolation a régné du côté de Manjakamiadana depuis la nuit de samedi à dimanche. Un gros éboulement mortel s’est produit, à Ampamarinana, sur le versant de cette colline qui domine la capitale. Aux moins sept personnes dont un enfant de moins d’un an y ont trouvé la mort, ensevelis sous les décombres. Trois autres individus sont encore portés disparus hier soir. Les blessés, trois au total, ont déjà été pris en charge à l’hôpital HJRA à Anosy.

Le drame se serait produit dans la nuit de samedi vers 20h. A la suite de la grosse pluie qui s’est abattue sur la capitale, un pan de terrain et de grosses pierres situés derrière un bâtiment perché sur la colline ont glissé le long du versant qui donne sur le lac Anosy. L’éboulis de terres et de rochers a entrainé avec lui une maison à trois étages qui trônait en contre-bas du versant. L’effet domino continu. Trois autres maisons s’écroulent à leur tour.

Les secours n’ont pas tardé à venir sur les lieux du drame. Les gendarmes de Fiadanana seraient les premiers à arriver sur cet endroit. Grâce à la célérité des pompiers, trois personnes ont pu être sortis à temps sous les décombres. Elles sont immédiatement évacuées à l’hôpital. Il a fallu un temps fou, pour que les secours récupèrent le premier corps. Le premier bilan officiel de la gendarmerie nationale n’a été rendu public que dimanche après-midi. Il a fait état de 5 morts, 5 portés disparus et trois blessés ainsi que de gros dégâts matériels.

Vers 18h, deux autres corps ont été sortis des décombres. Il s’agit, selon les riverains, de celui d’une femme et d’un bébé. Sous les yeux en larmes de toute une famille décontenancée et d’une assistance abasourdie, venue très nombreuse quand même, pour constater de visu les dégâts, les corps ont été placés dans un camion pour être transportés à la morgue d’un hôpital de la capitale. Sur le lieu du drame, des groupes de secouristes et de bénévoles continuent les recherches.

Les autorités malgaches, représentées par deux membres du gouvernement démissionnaires de Christian Ntsay, le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Population, ont fait le déplacement sur les lieux du drame dans la matinée de dimanche. Et c’est le président du Conseil pour le Fampihavanana Malagasy, Alphonse Maka, qui a clôturé le défilé des autorités en début de soirée, peu avant la récupération des corps d’une femme et d’un bébé.

Les autorités se jettent les responsabilités

Mais il n’y aurait pas que cet éboulement mortel d’Ampamarinana qui s’est produit dans la capitale la nuit de samedi à dimanche. D’autres cas d’éboulements et d’effondrement de maisons ont également été signalés dans le quartier d’Ambanidia. Un cas d’affaissement de la route a également été signalé à Betongolo coupant totalement la circulation dans le secteur. La grosse pluie due à une zone de perturbation dans le canal de Mozambique est considérée à l’origine de ce gros catastrophe ayant touché la capitale.

Joint au téléphone, la présidente d’un fokontany de Miandrarivo Ambanidia, a indiqué aussitôt dans la matinée que des maisons se sont effondrées dans son secteur. Plusieurs personnes en sont blessées. Toujours dans ce quartier, un autre cas d’éboulement menaçant des maisons a également été signalé auprès des autorités qui devraient être compétente, allant du fokontany à la région, en passant par les pompiers, le Bureau National de Gestions de Risques et des Catastrophes (BNGRC) ainsi que le district, mais les responsables se sont jetés les responsabilités.

Un des responsables du BNGRC ayant déjà effectué une descente sur les lieux quelques jours plutôt après avoir été alerté par le propriétaire d’un premier cas d’éboulement derrière son domicile, a orienté le déclarant vers le chef de district de Tana II. Ce dernier après avoir promu de se rendre sur les lieux aurait ordonné au président du fokontany de constater de visu la situation parce qu’il serait occupé par la visite des ministres sur le drame à Ampamarinana. La présidente du fokontany, elle, s’est dite préoccupée par les autres cas d’effondrement de maisons. Le Chef de région d’Analamanga a même été informé de la situation, mais il s’est contenté d’indiquer qu’il en informerait le chef de district.

Les pompiers, eux, indiquent qu’ils ne peuvent pas intervenir qu’après le rapport du président de fokontany.

La question se pose alors face à cette situation sur la responsabilité des autorités locales et centrales : à quoi sert le BNGRC s’il ne peut intervenir en cas de prévention des risques et catastrophes naturels ? Quel rôle le district et la région peut-il jouer pour le développement de leur fief s’ils ne sont mêmes pas capables d’apporter des solutions à des situations d’urgence ? Enfin, en quoi peut-il servir les autorités si elles ne peuvent agir en amont pour prévenir un drame ? Attendraient-ils qu’il y a toujours des morts avant de réagir ?

Source : Tribune de Madagascar

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Selon des experts les indicateurs  économiques  risquent de  virer au rouge sur fond  de  populisme excité par le BREXODE causé par le BREXIT en  Angleterre. Au pays du président  Macron, les  responsables  étatiques  broient du noir sous les poussées  de  fièvre des  gilets jaunes, au pays d’Andry Rajoelina celui  qui  «est passé  du  statut de Président insurrectionnel à celui de Président démocratiquement  élu, hier le régime des «bleus »(entendre par là les hommes à la  cravate bleue du parti  HVM) a passé le pouvoir à l’Orange.

Meneur charismatique  d’une révolution populaire qui  rêvait de  changement,  le nouvel homme d’Etat qui prête serment aujourd’hui selon notre  confrère Phil de Fer «va revêtir, à la  fois avec  fierté  et humilité son costume de Chef Suprême , le temps de la cérémonie d’investiture » et tout  au long d’un mandat  durant lequel à Madagascar «il va devoir répondre aux immenses espérances de sa population.» L’article cité précise «La différence est essentielle aux  yeux aux yeux de la Communauté internationale. Le rêve est  donc devenu réalité pour Andry Rajoelina et ses  supporters qui ont mérité la victoire.»

 

Le  nouvel homme  fort de l’île a  eu une journée très chargée hier. Le  clou de la rencontre avec les  grands  de  ce monde la veille  de l’investiture au  cours de cette mondanité à l’Hôtel Carlton a été la présence de l’ancien  président  Nicolas Sarkozy la personnalité  pivot d’un contexte géopolitique internationale devenu incontournable. Dans  toute la capitale,  dans la soirée d’hier c’était la  liesse dans les  snacks et les lieux  de  rendez-vous  des  noctambules. C’est pour  vous  dire que quoi qu’on  dise l’élection  d’Andry Rajoelina  à la tête de l’Etat était mille fois préférable à  celle  d’un Marc Ravalomanana  qui a déjà montré ses limites  en matière  de la conduite  des  affaires  de l’Etat.

 

Dans l’entourage du nouveau président  de la  4ème République, le  principal  souci de tous  tourne depuis quelques  jours  autour du  casting de la  composition du nouveau  gouvernement. La crainte de  tous est  de  voir des  revenants  qui traînent  des  casseroles réapparaître au  grand  jour à la  grande  déception  de  tous. Prenons les  cas de  ces  consuls nommés dans  des conditions pas  très  claires  du  tout. Qui a trouvé  que ce  kidnapping  d’un  consul à Antsiranana  relève  d’un contexte qui mérite d’être approfondi sérieusement ? Personne !

A l’heure  actuelle, tout le pays  est  confronté  et à l’attente de  la composition  du premier  gouvernement  qui  contre  toute  attente sera  dirigé  toujours  et  encore par Christian  Ntsay.

 

Force est pour nous  de  reconnaître que  les  révélations  sur   ces  noms  et  identités remis à la presse  n’étaient  que  des leurres destinés à donner  à la presse et à l’opinion les moyens  de dénoncer les  sales réalités  d’un  contexte politique qui  risque  de  mettre le  nouveau président dans une  mauvaise posture. Qui oserait  affirmer  la main  sur le cœur que  des  personnalités connues dans leurs  activités  affairistes seraient dignes  d’être les  titulaires  des postes  consulaires  accrédités par les  autorités malgaches. Serait-ce parce  que les  natifs  de  ce pays ne  sont  ni dignes  ni  compétents pour  occuper ces  postes ?

 

Pour les nominations  des futurs ministres, le  grand public  souhaite  que  désormais, la  composition  des membres  du  gouvernement n’aligne plus  des  personnes  au passé pas  très flatteur. En  clair : on  souhaite  tous voir  Andry Rajoelina ne plus  subir les pressions parentales,  régionales  et même diplomatiques dans le choix  des ministres  qui  seraient  appelés à contribuer à la  réalisation  de l’émergence  d’un  mieux-être de la population. Comment,  chers lecteurs  voulez-vous  qu’on passe sous silence les prouesses malsaines  de ces prétentieux  qui  veulent  devenir  ministres rien que pour  assouvir leur cupidité égoïste et un soif  de pouvoir qui n’a  rien à  voir  avec les intérêts  supérieurs  de plus  de 20 millions  de  Malgaches. Alors  qu’une minorité  de  grandes fortunes jouissent  des privilèges  exorbitants  et  du  droit  de dicter leur  bon vouloir à nos  dirigeants.

 

Osons  croire que l’arrivée  d’Andry Rajoelina  au pouvoir  sera le  début  de la fin  d’une mauvaise  gouvernance  au profit  d’une minorité oligarchique favorable à  des  affairistes  Karana  et  étrangers. L’article 32. de l’arrêt portant résultat de l’élection présidentielle du 19 décembre 2018 énonce clairement «  Monsieur Andry Nirina RAJOELINA est proclamé élu Président de la République. Il prendra ses fonctions à partir de sa prestation de serment en audience solennelle de la Haute Cour Constitutionnelle. Conformément à l’article 48 de la Constitution, la passation officielle du pouvoir se fera entre le Président sortant et le Président nouvellement élu en présence du Chef de l’Etat par intérim. »

 

Que    dire alors  de  ce  décret du  gouvernement portant nomination du Grand Chancelier de l’Ordre National Malagasy, faisant  référence à une  lettre datée  du 18 janvier 2019,  au nom de Madame Ramaholimihaso née Ramanandraibe Razafindrahata Madeleine ? Serait-ce parce  que  vu l’urgence ? Ou serait-ce parce  que pour  des  motifs inavouables, il y  avait lieu  de ménager  des  susceptibilités à  fleur de  peau, il  avait  fallu mettre dame Madeleine au  devant de la scène pour les  besoins  de la cause durant l’investiture sur le  site du Vatomasina  en présence des chefs  coutumiers mobilisés  comme  figurants pendant la cérémonie.

 

RAZAFILAHY

Le Chef de l’Etat, Azali Assoumani, a assisté à l’investiture du nouveau Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, samedi dernier. Dès son arrivée, il a été accueilli par le premier Ministre Malgache M. Christian Ntsay. Un signe de coopération entre les deux pays de la même région.

Azali Assoumani et Andry Rajoelina
Azali Assoumani et Andry Rajoelina

Le président de la République comorienne a pris part à la cérémonie d’investiture du nouveau président malgache, le samedi dernier. Cette participation du colonel Azali s’inscrit dans la coopération entre les Comores et Madagascar. Ces deux Etats insulaires partagent des mêmes cultures et traditions. Au cours de cette journée, Azali n’a fait aucune annonce, préférant s’entretenir discrètement avec ses homologues africains réunis à Madagascar à l’occasion de l’investiture du nouveau président. Le chef de l’Etat, après avoir été reçu par le premier ministre malgache a-t-il réussi à s’entretenir avec des autorités de cette grande île amie des Comores ? 6 chefs d’Etats africains devaient répondre présents à cette cérémonie de passation de pouvoir dans la grande île.

Dans cette foulée, le chef de l’Etat n’a pas réussi à rencontrer les étudiants comoriens de la grande île. Un geste qui a laissé le perplexe aux étudiants. Puisque selon eux, le chef de l’Etat devrait entretenir avec les étudiants afin qu’ils exposent leurs doléances et les sérieux problèmes qu’ils traversent. Son court séjour dans cette île, ne lui a pas permis de s’entretenir avec les étudiants.

La rédaction