ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Climat : Des localités côtières menacées par les eaux

Les Comores subissent déjà les effets de la crise environnementale, s’ajoutant à une autre crise aux nombreux défis que les autorités compétentes doivent relever. A Ntsaweni, Ikoni, Moindzaza Mboini, dans l’île de Ngazidja, et à Nyumashuwa à Mwali, des localités côtières, ont été menacées par les eaux de la mer la nuit du lundi à mardi. Frustrés, les habitants se démènent face à ce défi.

Des villes et villages aux Comores font face à la montée des eaux de la mer. Le pays est en première ligne face à l’élévation du niveau des mers occasionnée par le changement climatique et l’érosion côtière. Alors qu’aucune tempête ni pluie diluvienne n’a été signalée, la ville de Ntsaweni, chef-lieu de la région de Mbudé a été touchée par la montée des eaux de la mer.  Quatre pirogues seraient détruites et trois bestiaux seraient emportés par les vagues.

Les habitants demandent de l’aide notamment la construction d’une digue avant que des dégâts énormes ne surgissent. Selon eux, des quartiers entiers risquent d’être emportés. « Ce mardi aux environs de 4h00 du matin, quelques habitations sont sous les eaux. Je me trouve ici à Uraleni où la mer est montée de plus en plus considérable. L’eau est montée jusqu’au poste de la gendarmerie », a raconté un habitant de la ville avant d’appeler à la vigilance et au calme.

Le passage pour le transport en commun était compliqué. Les voitures ont été contraintes d’emprunter un détour pour rejoindre la capitale, Moroni. Dans sa fureur, la mer avait déversé tout sur la route : des pierres, des troncs d’arbres et déchets biodégradables et non biodégradables.

Les localités d’Ikoni et Moindzaza Mboini à Ngazidja et Nyumasuwa à Mwali ont aussi subi la montée des eaux. Selon le directeur technique du service météo, Ahmed Youssouf, le monde connaît des orbites terrestres et il y a des équinoxes. « Techniquement parlant, ce phénomène de la montée des eaux relève des équinoxes », a confié le directeur technique météorologique.

Suite à la montée des eaux, Ahmed Youssouf affirme que les zones côtières sont plus menacées et appelle à la protection de la mer. « Nous rassurons les comoriens que nous ne sommes pas menacés par un tsunami ni par un tremblement de terre. Aucun cyclone n’est signalé. Il faut que vous sachiez que nous vivons une période de changement climatique », a-t-il déclaré.

Kamal Said Abdou

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