ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Com’air Assistance : Le directeur accusé d’une gestion opaque

La société Com’air Assistance est dans le gouffre depuis novembre 2019. Multiplication des employés, arriérés de salaires et dette. La commission du personnel dénonce donc la gestion opaque du directeur général.

Les salariés passent de 257 à 481, deux mois d’arriérés pour les employés en exercice et 5 mois ceux qui sont en chômage technique et une dette de 131 millions de francs comoriens auprès de la caisse de retraite. Le personnel de Com’air Assistance lance un cri d’alarme. Le personnel demande un audit sur plusieurs paramètres vu que jusqu’à lors la gestion est noire. Selon Mbae Ahmed, les salariés passent de 257 à 481 depuis le mois de novembre 2019. Malgré les différentes rencontres entre le personnel et le ministère de tutelle, rien n’est rassurant. « Des bons billets accordés à des amis (es) et des membres de familles de certains responsables, payés aux charges de la société, manque de transparence entre le service d’encaissement et les mouvements de virement, mise à l’écart du chef d’agence, pour tout opération bancaire et manque de transparence sur les paiements des dettes et des factures d’Air Tanzania », lit-on sur le tableau du bordereau de la situation actuelle de la société qu’Al-fajr se procure des copies.

Manque de transparence

Le personnel à travers ce tableau signale le « manque de traçabilité des produits en magasinage, incompatibilité des encaissements/facturations, incompatibilité des données Sydonia de Com’Air/données Sydonia des Douanes (Très rigoureux) ». Cela justifie selon la commission, la  mise à l’écart du chef de parc, la suspension de la gestion des carnets de carburant (remplacer par de l’argent en liquide), le manque de transparence sur les ventes des équipements GPU, ASU, Tracteur et autres et l’absence et/ou irrégularité des données de gestion de carburant.

A travers le bordereau, les remarques faites par le personnel indiquent qu’il y a eu  « écarts et irrégularités du système de facturation et des achats proprement effectués, jamais d’appel d’offre sur les achats réalisés et manque de transparence sur les dépenses et les recettes ». La société ne dispose aucune couverture de santé, ni d’accident de travail. « Hôpitaux, médecins et pharmacies ont rompu nos contrats de prestations. Il n’y a pas de crédibilité au sein de nos fournisseurs. Actuellement, aucun moyen de communication disponible ni téléphone de service, ni fax, ni système de connexion fixe », selon le bordereau.

 Il en est ainsi « l’impôt prélevé systématiquement sur les salaires, en moyenne de 12.000 fcs / salarié, et non versé au service des impôts. C’est le montant estimé, sur l’année 2019 sur un total de  481 salariés ». Et pourtant remarque le personnel, au 31 décembre 2018, la facture à payer était de 34.156.800 kmf. 3 % pour la cotisation de l’employé prélèvement automatique sur les salaires, et jamais verser et 5% pour la cotisation de l’employeur, jamais versé.

La reprise du travail ?

La société pourrait payer jusqu’à 50% de salaire sur les 481 salariés sans indemnité « mais les chefs ont refusé de sacrifier leurs indemnités », indique Mbaé Ahmed. Pour lui, 206 personnes ont déjà reçu l’appel de retourner au travail sans tenir compte des critères. « Ces personnes sont presque des nouvelles », dénonce-t-il. Faisant allusion de l’Ampsi et Anacm, Mbaé Ahmed avance que les personnes en chômage technique dans ces deux sociétés n’ont pas d’arriérés de salaires contrairement à ceux de Com’air qui accusent déjà 5 mois.

Kamal Saïd Abdou

 

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