Les océans, les rivières et les lacs jouent un rôle essentiel dans la vie de millions de personnes en Afrique. L’économie bleue pourrait apporter jusqu’à 1 500 milliards de dollars à l’économie mondiale si elle était gérée de manière efficace et durable. Ayant la présidence de l’union africaine, les Comores abritent la conférence ministérielle sur l’économie bleue et action climatique ouverte hier au Retaj. L’objectif est de discuter et finaliser une déclaration dite « déclaration de Moroni », sur l’initiative de la grande muraille bleue et des spécificités des États insulaires d’Afrique.
Il s’agit d’une conférence ministérielle sur l’économie bleue et l’action climatique dont les petits États insulaires et côtiers sont à l’avant-garde. 9 pays de l’océan indien occidentale et les petits Etats insulaires africains ont pris part à ce grand rendez-vous où une déclaration dite « déclaration de Moroni », sera signée par les ministres après trois jours de travail.
Promouvoir l’économie bleue en Afrique, fait partie des engagements d’Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine. Selon lui, l’action climatique et la défense des intérêts des Etats insulaires figuraient parmi ses priorités. « Après trois jours de travail, un accord cadre sera ratifié par les ministres ici présents. Cet accord sera la vitrine de ce que nous sommes en train de discuter aujourd’hui », a indiqué Anfani Msoili, chargé de mission. Cet accord sera soumis à la Cop et au sommet sur le mécanisme de financement prévu ce mois-ci en France.
Le choix pour les Comores d’abriter une telle conférence est significatif. Puisque l’Union des Comores tient la présidence de l’Union africaine et en plus de l’insularité du pays. Ce qui revient à l’Union Africaine de reconnaître le rôle important que l’économie bleue peut jouer dans la contribution du continent africain à l’action climatique, la transformation économique et le développement socio-économique.
« Dans un contexte de crise climatique mondiale, les États insulaires et côtiers ont un rôle à jouer au niveau africain pour lancer des initiatives phares en faveur de la biodiversité et de la résilience climatique et pour exploiter tout le potentiel de l’économie bleue dans le contexte de la zone libre-échange continentale africaine », lit-on dans la note conceptuelle.
Avec un accent sur l’initiative de la grande muraille bleue, cette conférence qui intègre une session d’experts et un segment de haut niveau dure trois jours du 12 au 14 juin.
Kamal Said Abdou