Malgré les courants divergents au conseil communal de la capitale, la session ordinaire portant sur le budget 2023 est ouverte hier au foyer Casm de Mtsangani. Une occasion pour le maire de faire face aux critiques  distillées par ses opposants à travers les réseaux sociaux. A l’entendre,  l’intérêt général du pays prime sur tout.

Pour la première fois qu’une session de la commune de Moroni est ouverte sans émeute des uns et des autres. Malgré l’absence très remarquée de certains conseillers communaux en l’occurrence Abbas Mohamed El-Had, ancien allié de l’actuel maire, les travaux pour l’examen du budget 2023 se poursuivent. Lors de son discours d’ouverture, le maire, Abdoulfatah Said Mohamed a tenu à rappeler que la session se consacrera sur la présentation de l’évaluation du plan intérimaire de juillet à décembre 2022, la présentation du rapport de la cour des comptes sur le contrôle de la gestion de la commune au titre des exercices 2020-2021, la présentation du projet de délibération portant « adoption des types de recettes, des taux d’imposition et des modalités de recouvrement dans la commune et la grille actualisée des taxes communales » et la présentation et l’adoption du projet de budget annuel prévisionnel de 2023.

« Pour ma part, malgré la courte période  d’exécution du plan, pratiquement, trois mois, je note avec satisfaction les performances enregistrées dans presque tous les domaines d’activités engagées », a déclaré le maire de la capitale.

« Certes, tout n’a pas été rose, et c’est bien normal quand on prend en compte la situation héritée et que beaucoup d’efforts devront être déployés pour plus de performances dans l’avenir », a-t-il ajouté.

 « Ce que j’attends de vous, chers collègues, c’est de vous surpasser des querelles stériles aux effets néfastes à l’intérêt général et de vous concentrer essentiellement à l’examen constructif des documents présentés et l’adoption du projet de budget soumis », souligne le premier magistrat de la capitale selon qui opposition n’est pas égal à insulte.

 Abdoulfatah Said Mohamed est revenu sur le règlement intérieur régissant l’institution. Selon lui, l’article 10 dudit règlement intérieur mentionne que « le conseil communal se réunit obligatoirement en session ordinaire une fois par trimestre, 4 fois par an notamment au mois de mars, juin, septembre et décembre.

La session du mois de décembre est consacrée exclusivement au budget. Par conséquent la session ordinaire ne peut excéder trois jours ». « Le calendrier de réunion est établi par le maire en début de l’année et communiqué à chaque conseiller communal. Ce dernier se réuni et délibère au siège de la mairie de la commune », a-t-il précisé.

 Même si la question des convocations des conseillers n’a pas été évoqué mais le maire a confié qu’aucune disposition n’exige que ces convocations soient adressées aux conseillers dans le délai règlementaire. « J’invite à celui qui souhaite intervenir sur cette question de s’informer d’abord sur la loi notamment le règlement intérieur adopté et voté par les conseillers », a-t-il lancé le maire.

 Kamal Saïd Abdou