ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Coronavirus : Un impact majeur sur le secteur de l’artisanat

La pandémie du Coronavirus a impacté les différents secteurs économiques et sociaux. Le secteur artisanal n’est pas épargné. La situation devient critique. Les menuisiers et les couturiers traversent des difficultés économiques. Un recul des activités commerciales et une baisse du chiffre d’affaire.

Le domaine de l’artisanat connait des difficultés économiques et sociales  liées à la crise sanitaire du Coronavirus. Les menuisiers et couturiers se plaignent de la baisse du chiffre d’affaire et la défaillance des activités commerciales. « Le Coronavirus a provoqué un frein des travaux artisanaux. Les choses sont devenues difficiles. La fermeture des frontières a bouleversé les choses car la plupart des commandes proviennent des je-viens de France. Je pense que nous ne devons pas prendre le risque d’avoir un grand stock des bois puisque les activités commerciales sont au ralenti », a déclaré Taki Abbasse, menuisier.

Selon lui, l’arrêt des mariages traditionnels est le principal facteur du recul des activités. Car « la commande des portes et meubles se fait lors des célébrations des mariages traditionnels (machuhuli). En fait, le Coronavirus a provoqué un frein de nos activités », a- t-il dit.

De même, Roukia Saïd Mavouna, vendeuse des meubles et produits décoratifs, a témoigné que le taux de participation des clients était élevé avant le Coronavirus. Pourtant, selon elle, le Coronavirus a entrainé une chute des activités et un abaissement de la recette financière. « Avant l’arrivée du Coronavirus, le taux de participation des clients était aux environs de 75%. Actuellement, je n’enregistre que 20%. Je ferme la boutique à 15h car je ne vois personne. C’est donc une défaillance totale. Certes, je n’ai pas de bénéfice mais je garde le logement. Face à cette crise, le payement mensuel du loyer est presque inquiétant. Je ne peux pas m’en sortir facilement », a expliqué Roukia Saïd Mavouna, vendeuse des meubles.

Concernant le domaine de la couture, l’association Réseau femmes et développement vit dans cette même calvaire. Une période difficile marquée par un moment redoutable du manque des cérémonies de mariages traditionnels. « Dans la période des mariages traditionnels, les couturières enregistrent un bon chiffre d’affaire. Actuellement, ces activités cérémoniales sont arrêtées à cause de la pandémie. Nous sommes obligés de confectionner des masques artisanaux pour sauver le peuple. On peut fabriquer 60 cache-nez par jour », a indiqué Zainaba Ahamada.

Abdoulandhum Ahamada

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