ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Coronavirus : Un relâchement inquiétant des gestes barrières

Le gouvernement a allégé certaines mesures concernant la covid-19 mais le port de masques reste en vigueur. Selon le dernier bulletin publié, le taux de cas positif est en hausse. Le port des masques reconnu meilleure solution de protection de lutte contre la covid-19 est négligé au marché de volo-volo tout comme dans les autres endroits.

Partout, le port des masques n’est pas respecté. Or, le taux de cas positif augmente ces derniers temps, selon le dernier bulletin. Ali Saïd, marchand ambulant à Volo-volo a souligné que la maladie n’existe pas aux Comores. « Le port de masque est obligatoire si la maladie existe dans notre pays », a martelé le marchand ambulant qui ajoute que « cette mesure est respectée avant mais tant que la population a compris qu’il s’agit d’un scénario, il est normal qu’elle ne soit pas respectée ». Selon lui, avant il y avait la sensibilisation de cette maladie et tout le monde était convaincu que la covid-19 existe dans notre pays. « Si vous regardez ces derniers temps aucune sensibilisation ni dans la radio nationale ni n’ importe où. Alors comment voulez-vous que le port de masque reste effectif ? Même si ceux qui ont chargé à veiller au respect de cette mesure ne portent pas leurs masques », déplore-t-il.

Non respect des mesures barrières à Volo volo

Peut-être, dit-il, il fallait changer la politique concernant le port de masque, sensibiliser à nouveau la population pour qu’elle puisse comprendre. Ali Saïd a souligné ainsi que dans les villes et villages le port de masque n’est pas respecté depuis l’apparition de la maladie. Et pourtant, avance-t-il, si les gens dans les villages ne sont pas protégés, c’est aussi un autre problème. « Vous voyez ici à volo-volo où la plus grande majorité de la population se trouve, le port de masque est presque 20%. Il faut aller interroger aussi les responsables pourquoi les sensibilisations sont arrêtées », a-t-il insisté.

Les forces de l’ordre ne s’y mêlent pas

Contrairement à Djaffar Mohamed Abdallah,  vendeur des fripes, celui-ci appelle la population à  respecter le port de masque « même si la majorité de la population ne croit pas l’existence de cette maladie ». « Personnellement, je pense que mieux vaut prévenir que guérir », a-t-il indiqué. Djaffar Mohamed Abdallah explique quelques causes liées au non-respect de cette mesure. « D’abord le port de masque est contraignant pour certains. Comme aucun contrôle sur le port des masque, ces personnes ont profité ce vide. Une autre cause, avant, tous les responsables portaient leurs masques maintenant on voit partout que certains responsables montrent un mauvais exemple », rappelle-t-il. « Le coronavirus ne se trouve pas seulement à volo-volo, il fallait exercer le contrôle sur l’ensemble du territoire si c’est vrai nous voulons combattre cette maladie », a-t-il poursuivi.

L’indignation

A Volo-volo, ni un policier ni un gendarme de veiller au respect de port des masques. Maman Hadidja, vendeuse de poissons n’a pas souhaité faire beaucoup de commentaire. « Moi, je dirais que le port de masque est une mesure pour collecter de fonds. Mais la covid-19 comme nous le voyons dans les télévisions n’est pas aux Comores. Nous devons encore multiplier les prières pour que cette maladie ne soit pas arrivée jusqu’ici », a-t-elle souhaité. Faisant référence de la période du choléra, Maman Hadidja a expliqué que « dans cette période, personne n’est venue dans nos villages pour nous sensibiliser. Tout le monde était conscient de cette maladie et toutes les dispositions étaient prises », a-t-elle conclu.

Kamal Saïd Abdou

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