Face à la situation inquiétante du Coronavirus, le porte-parole de la présidence, Mohamed Ismaila a tenu, hier une rencontre avec la presse nationale à Beit-Salam pour le but de décrire la situation du Coronavirus, les mesures barrières prises et les décisions prises par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19.

La situation générale de la crise sanitaire du Coronavirus ne cesse d’inquiéter les citoyens. Une évolution croissante des cas positifs en Union des Comores. Mohamed Ismaila, porte-parole de la présidence a rencontré la presse hier pour une revue de l’actualité. L’objet de cette rencontre est d’expliquer la situation de l’évolution de la maladie, les mesures barrières mises en application et ainsi que les différentes décisions prises par le gouvernement pour assurer la survie de la population. « Les mesures préventives prises par le gouvernement pour lutter contre le Coronavirus sont inhabituelles. Les raisons d’interdiction dans les marchés publics et les mosquées sont les mêmes : protection de la survie du peuple », a déclaré Mohamed Ismaila.

La responsabilité partagée dans la prévention

Le porte-parole de la présidence a montré que le comorien peut vivre avec le virus en prenant toutes les mesures de précautions nécessaires contre la maladie. « Si les citoyens respectent strictement les mesures barrières contre le coronavirus, la maladie peut ralentir sa propagation. Je pense que chacun doit prendre sa part de responsabilité. Dans ce sens, nous pouvons donc vivre avec le virus », a montré le porte-parole.

Dans cette même assistance, le porte-parole a insisté que toutes les mesures préventives pour endiguer la propagation du Covid-19 sont déjà prises par le gouvernement sauf le confinement. selon lui, confiner les comoriens peut provoquer des conséquences incontrôlables sur la vie quotidienne. « On ne doit pas prévoir un confinement car 80% de la population comorienne vit de l’informel. Le matin, chaque personne cherche de quoi à nourrir les enfants. En cas de confinement, une autre difficulté vitale apparaitra. A cet effet, les jeunes doivent prendre les précautions nécessaires de la lutte contre le virus, en faisant signe de bonne foi aux vieux. Car la maladie a des risques graves aux personnes les plus âgées atteintes du Covid-19», a-t-il dit.

L’impact du couvre-feu

En parlant des mesures barrières contre le Covid-19, le porte-parole a abordé la problématique du couvre-feu. D’après lui, le couvre-feu est bénéfique. Les amendes de 25.000Kmf est une manière de stopper la propagation du virus sur le territoire national. « Les amendes sont obligatoires. La somme de 25000Kmf ne peut pas amortir le développement du pays. C’est une façon de stopper la contamination du virus. Sachant que durant la nuit, le comorien s’est habitué à se distraire. Quand on est en guerre les libertés humanitaires ne peuvent pas être identiques qu’en temps de paix. Donc l’arrêt du couvre-feu dépendra de l’évolution de la maladie », a-t-il déclaré.

L’influence du covid-19 à la vie sociale

Mohamed Ismaila n’a pas écarté la question de la vie en signalant que le président de la république a ordonné le gouvernement de veiller et contrôler l’économie du pays. « Le chef de l’Etat a ordonné au gouvernement de bien contrôler la situation générale de la vie économique de la population. Le président de la republique est conscient que la maladie a touché tous les secteurs économiques du pays », a détaillé le porte-parole.

Le sujet du vaccin contre le Covid-19 a été soulevé. « Nous n’avons pas la capacité d’inventer un vaccin contre le Covid-19. Pourtant c’est parmi les meilleures initiatives de riposte contre le virus. C’est le cas du paludisme. Il s’agit de bien se préparer à une éventuelle présence du virus », a-t-il expliqué, en affirmant que même certains pays développés peuvent être incapables d’inventer un vaccin contre le Covid-19.

Abdoulandhum  Ahamada