La lutte contre les crimes dans le monde de plus en plus globalisé est au cœur du gouvernement comorien, a déclaré hier Djaé Ahamada Chanfi, ministre de la justice lors de l’ouverture de la formation aux enquêtes sur les scènes de crime tenue à la gendarmerie. Selon lui, il est dans l’urgence de surveiller les frontières dans la mesure où certains pays de la région sont menacés par la montée de l’extrémisme.

5 jours de formation aux enquêtes sur les scènes des crimes pour la gendarmerie, la police nationale, garde-côtes et la douane. Selon Ramadhoini Mdahoma, commandant de la gendarmerie nationale, cette formation confirme la volonté des autorités des forces de défense et de sécurité d’œuvrer collectivement pour trouver les réponses les plus adéquates aux limites et aux problèmes identifiés dans la réalisation du principal objectif du projet Compass à savoir l’amélioration des enquêtes sur les infractions maritimes dans la région Afrique orientale et australe-océan indien.
La vigilance
Le commandant de la gendarmerie estime que la formation apportera les connaissances et le savoir-faire dans la conduite des investigations notamment la gestion des scènes de crime sur les navires, la collecte des preuves, l’analyse criminelle des renseignements et l’utilisation des outils biométriques mobiles. Pour le ministre de la justice, les Comores sont dans une bonne position en matière de géopolitique et géostratégie dans le monde. « 200 km entre le nord de Mozambique, occupé par le mouvement Chebab et 2500 km entre l’Union des Comores et là où il y a la guerre actuellement à Mozambique. Ce qui signifie que l’Union des Comores n’est pas épargnée. Il faut redoubler de vigilance étant donné que certains membres du mouvement Chebab résident dans les pays limitrophes des Comores notamment Tanzanie, Madagascar, sud-Afrique et Mozambique », a indiqué le ministre de la justice.

La mondialisation offre de nombreuses possibilités de progrès et de développement mais un monde plus connecté va de pair avec un risque accru de voir les violations des frontières. « La nature même de ces infractions fait qu’aucun pays ne peut en venir à bout seul. Nous devons collaborer étroitement », a souligné Abdelkadere Mohamed, directeur général de la sûreté nationale.
Augmentation des activités criminelles dans le secteur maritime
A l’en croire, les capacités d’Interpol en matière d’échange d’informations et d’actions concertées contribuent à éliminer les failles dans lesquelles prospère la criminalité internationale. « En cultivant les valeurs et les normes communes à l’ensemble des services chargés de l’application de la loi, Interpol rend le monde meilleur », souligne le directeur général de la sûreté nationale qui a ajouté l’augmentation des activités criminelles dans le secteur maritime ces dernières années dans la région de l’Afrique orientale et australe-océan indien. Ce qui fait que les pays continuent à être le théâtre d’affaires de piraterie, de vol, de trafics de toutes sortes, de pêche illégale et d’attaques terroristes. Le directeur général de la sûreté annonce que la formation permettra de renforcer l’action collective visant à combattre la criminalité transnationale et à faire face aux autres défis complexes en matière de sécurité.
Kamal Said Abdou









