Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires, l’île de Ngazidja s’est réveillée sous tensions. Des  émeutes ont éclaté entre forces d’intervention et manifestants. Une période post-électorale émaillée de violences. Des dégâts matériels sont à déplorer. Routes barricadées, bâtiments publics et véhicules de services incendiés.

Des manifestations, violentes, ont éclaté ce mercredi 17 janvier dans la capitale Moroni et dans plusieurs villes à la suite de l’annonce des résultats provisoires des élections du 14 janvier dernier.

Les manifestants ont érigé des barricades dans les rues. Pendant la journée, les émeutiers ont résisté devant des forces de l’ordre armées jusqu’aux dents. Une détermination inédite et ininterrompue.

Malgré les moyens utilisés par les forces de l’ordre pour empêcher les manifestants, ces derniers ont fait preuve de résistance. Dispersés par des gaz lacrymogènes, ils n’ont pas pris la poudre d’escampette. Des grenades lacrymogènes ont été tirées durant la journée. Les protestataires réclament le départ d’Azali Assoumani et un changement de système pour sortir le pays « d’un Etat prédateur ».

Les forces de l’ordre semblent dépassées par la détermination des manifestants qui refusent de déserter les lieux des émeutes. La situation s’envenime. Pendant la journée, Moroni a été le théâtre des échauffourées.

Le bilan des dégâts matériels est plus nombreux. L’on note trois véhicules incendiés au ministère de l’aménagement du territoire, du magasin du stockage du riz Onicor, PAM, et bien d’autres. Des bâtiments publics et résidences des autorités ont été incendiés.

Des manifestants et des militaires en civils ont été blessés. A l’heure où nous mettions sous presse, aucun mort n’a été enregistré.

KDBA