ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Décès à la Maison d’arrêt de Moroni : La justice rejette une mort par blessures physiques

Le procureur de la République, Mohamed Abdou a, hier, convié la presse pour expliciter  les circonstances de la mort du prisonnier Ibrahim Mhadjou, mardi dernier, à la maison d’arrêt de Moroni. Contrairement à l’opinion publique, le procureur de République est convaincu que « le prisonnier Ibrahim Mhadjou a subi une mort naturelle ». Quant à la mort de Djaza, une enquête est ouverte.

Ibrahim Mhadjou de Domoni Mbadjini est décédé, mardi dernier à la maison d’arrêt de Moroni. Au cours d’une conférence de presse, le procureur de la République, Mohamed Abdou a porté des éclaircissements sur les circonstances et les résultats des premiers éléments retenus de son décès. Selon lui, Ibrahim Mhadjou est mort naturellement. « À 14h37, j’ai reçu la mauvaise nouvelle de la mort d’Ibrahim Mhadjou. J’ai pris les dispositions nécessaires en informant le ministre, la gendarmerie, un médecin accompagné de son infirmier, pour examiner les circonstances de son décès. J’ai demandé la réouverture du corps du défunt (Ibrahim Mhadjou). Ce n’est pas par méfiance mais plutôt par confiance et assurance en vue de connaitre si ce jeune de quarante ans n’a pas subi des blessures physiques. Le défunt avait une maladie de dermatologie. Sur le plan visuel, je n’ai pas constaté des brulures et des signes d’agressions physiques. Donc, sa mort est naturelle », a expliqué le procureur de la République. Et lui d’ajouter « toutefois, la brigade de recherches ont enquêté les témoins pour témoigner la véracité de la mort d’Ibrahim Mhadjou. Sachant que ce dernier est poursuivi de tentative de viol qualifiée d’agression sexuelle. Il avait écopé 5 ans de prison ferme ».

« Certaines cellules ne sont pas bien aérées »

Interrogé sur la question de la situation des prisonniers incarcérés à la maison d’arrêt de Moroni, le procureur reconnait que, certes, la chaleur peut causer des conséquences néfastes à l’égard des prisonniers. « Je suis conscient qu’il y a une concentration des prisonniers. Et cela risque de provoquer des difficultés liées à la chaleur. J’ordonne une enquête depuis ce matin (hier, ndlr) et j’attends les résultats. Le service pénitentiaire doit aménager ça. J’aimerai que les conditions d’incarcération des prisonniers soient saines. Puisque les prisonniers sont à la responsabilité directe du service pénitentiaire », a-t-il interpellé.

Pour Djaza, une enquête est en cours

Concernant les circonstances de la mort du Dr Djaza, le procureur a tout d’abord expliqué brièvement le déroulement des procédures administratives avant d’annoncer qu’une enquête judiciaire a été ouverte. « À l’annonce de la mort du Dr Djaza, les deux services de sécurité, notamment la police et la gendarmerie étaient présents dans le lieu de sa mort. J’ai saisi la police au profit de la brigade de recherches. La réclamation d’une ouverture d’enquête judiciaire sur la mort de Djaza est un droit et un devoir. Toutefois, il faut savoir que j’ai ouvert cette enquête pour connaitre la véracité de la mort de Djaza. C’est une question pertinente, nous devons assumer notre responsabilité », a-t-il confié.

La publication des images de Djaza, une violation de sa dignité

Mais sur le fait de publier des images choquantes du défunt (Djaza), le procureur n’a pas du tout apprécié ce geste des internautes. Selon lui, la publication des images choquantes de cet homme (Djaza) est une violation de la dignité et le respect du défunt. « Les avocats, le procureur, et autres responsables de la mort de Djaza doivent avoir un secret de profession. Puisque je me demande qui a dévoilé ces images détournâtes ou choquantes ? Nous devons respecter le défunt et la valeur de sa famille. Exposer ces images sur les réseaux sociaux est une forme de violation de la dignité et le respect total du défunt. », a-t-il regretté.

 

Abdoulandhum Ahamada

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