ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Economie bleue et action climatique : La déclaration de Moroni, fait l’unanimité

Président de l’Union Africaine depuis février dernier, Azali Assoumani a décidé de mettre au premier plan, les particularités des États insulaires. Lors de la cérémonie de clôture de la Conférence Blue Future, hier, au palais du peuple, le président Azali Assoumani a déclaré que, « il est temps de faire émerger un modèle d’économie durable, intégrant les trois piliers du développement durable, que sont l’économie, le social et l’environnement. »

Rassembler toutes les bonnes volontés susceptibles de contribuer à transformer la vision d’une Afrique prospère, soucieuse de son environnement et du bien-être de ses populations, en actions concrètes, en faveur d’une croissance économique durable et harmonieuse, tel est l’objectif que se fixe le président Azali Assoumani après sa prise de fonction à la tête de l’UA. Il précisera par ailleurs que la gestion adaptée des océans et des mers d’Afrique est essentielle à l’atteinte de l’Agenda 2063 et des ODD, à l’horizon 2030. « J’estime, en effet, qu’il serait judicieux de faire de nos faiblesses, une force et une opportunité, si nous voulons parvenir à promouvoir le développement durable et harmonieux de notre continent », a-t-il dit.

Certaines ressources sont gravement touchées par des pressions croissantes telles que le changement climatique, la pollution, un développement côtier effréné, la surpêche ou encore la destruction de l’habitat. « L’économie bleue, qui représente une valeur économique annuelle estimée à 3.000 milliards de dollars, constitue une parfaite opportunité pour nous, États insulaires et côtiers, mais aussi pour l’ensemble du continent africain », a indiqué le président de l’Union africaine.

A l’en croire, cette ressource que représente l’océan, une fois bien exploitée et mise en valeur, avec toutes les richesses dont elle dispose,  nous permettra d’atteindre nos objectifs de développement.

Pour Vêlayoudom Marimoutou, secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, la COI est la seule organisation intergouvernementale d’Afrique exclusivement insulaire. «  Depuis 40 ans, nous animons une coopération diversifiée qui couvre peu ou prou les 17 objectifs de développement durable avec une focale sur ce qui nous caractérise, à savoir notre géographie insulaire et océanique et, partant, la vulnérabilité intrinsèque de nos Etats insulaires et les biens communs. Mais les Etats membres de la COI ont fait le choix de la coopération et de l’ambition collective », a rappelé le secrétaire général de la COI.

Selon lui, la Conférence Blue Future inaugure un « processus de Moroni » que nous souhaitons porteur pour les Etats insulaires et côtiers d’Afrique qui sont à l’avant-plan des défis climatiques et environnementaux et qui renferment un potentiel remarquable de résilience.

Kamal Said Abdou

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