A moins de trois semaines du coup d’envoi des examens nationaux, l’intersyndicale s’était réunie en assemblée générale le samedi 10 juin 2023. Alors que le gouvernement s’est engagé à honorer les doléances des enseignements, rien n’est encore concrétisé. Et eux de passer à la vitesse supérieure. Ils n’excluent pas la possibilité de ne pas prendre part aux examens nationaux.

Vont-ils mettre en exécution leur menace ? La réponse dépendra de la réaction du gouvernement. Mais ils sont fermés. Se dirige-t-on vers le Bac « Titanic » ? Suite à l’arrêt des cours de 72h sans que le gouvernement fasse bouger les lignes, l’intersyndicale de l’éducation menace de boycotter les examens nationaux. L’alarme a été sonnée lors d’un rassemblement des composantes du bureau national le samedi 10 juin.

L’objet de ces réunions était de réfléchir sur «la démarche à suivre» pour obtenir la satisfaction des requêtes des enseignants qui réclament toujours les avancements de salaires et la nouvelle grille indiciaire. A l’heure où nous mettions sous presse, le gouvernement n’a pas réagi.

La mise en application d’une telle mesure dépend du gouvernement comorien, selon le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungouliyé. L’origine de cette crise n’est un secret pour personne. Les enseignants réclament leurs droits de travailleurs conformément aux accords signés entre l’intersyndicale et le gouvernement comorien. Pour mettre la pression sur les autorités, les enseignants ont décidé de ne pas se présenter aux examens nationaux.

« Les enseignants ont suspendu les cours pendant 72h juste pour chercher une solution à nos revendications, mais le gouvernement comorien a choisi de faire la sourde oreille », s’indigne le secrétaire général de l’intersyndical. Les enseignants exigent la mise en application effective du protocole d’accord signé avec le gouvernement. 

Ali Abdallah Kassim