Le gouvernement à travers le ministre des finances vient de s’engager à racheter l’ensemble de la dette que l’Onicor a contracté auprès de BIC-Comores, d’Exim Bank et de la Meck-Moroni. Asphyxiée par une ardoise de plus d’un milliards de nos francs, cet engagement du gouvernement offrira certes, un bouffé d’oxygène à cette société plongée dans l’agonie. Mais pour combien de temps.

Pour espérer sortir l’Onicor dans le trou dans lequel elle s’est enfoncée, le gouvernement à travers le ministère des finances, joue le père Noël, en prenant l’engagement de racheter l’ensemble de la dette de cette société fonctionnant ces dernières années comme une usine à gaz.

Avec un passif de 4 824 000 000 kmf, sans l’intervention du gouvernement, l’issue était bouchée pour cette société qui détient le monopole du riz ordinaire dans le pays. La convention que le ministère des finances vient d’établir avec les trois institutions bancaires de la place vise selon le service de communication du ministère des finances à alléger le poids de la dette de l’Onicor qui aurait été impactée par la crise sanitaire mondiale et la guerre russo-ukrainienne.

« Le remboursement s’étalera sur une période de cinq mois, contribuant ainsi à soulager les échéances de la dette », a-t-on indiqué. « Cette restructuration témoigne de la volonté de l’Etat de soutenir les entreprises en difficulté et de faire face aux risques budgétaires auxquels sont confrontés ces établissements publics, impactés par les récents chocs exogènes », a-t-on poursuivi.

D’après toujours la communication du ministère des finances, le ministère réaffirme son engagement à mettre en place des mesures durables pour rééquilibrer les finances et favoriser le développement économique du pays. 

Encore, une perfusion destinée à soulager un corps qui semble être atteint d’une maladie chronique. Mais jusqu’à quand ?

Ben