ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Economie et finances : La dette publique s’établit à 138 milliards fcs à fin juin

Au 30 juin dernier, l’encours de la dette publique et à la dette à garantie publique est estimé à 138 milliards de francs comoriens si l’on se fie aux chiffres publiés par la direction de la dette publique, au premier semestre 2020. Ce montant colossal est plus élevé que la dette publique de l’année 2019 estimée à 137 milliards de francs comoriens.

L’encours de la dette est constitué de la dette directe pour un total de 102,5 milliards de francs comoriens et de la dette à garantie publique pour un montant de 35,4 milliards de francs comoriens. Alors qu’en 2019, il a été constitué de la dette directe estimée à 100, 4 milliards de francs comoriens et de la dette à garantie publique, 35,4 milliards de francs comoriens.

84,5 milliards de francs comoriens de dette extérieure

Pour l’encours de la dette publique extérieure, il est évalué à fin juin 2020 à 84,5 milliards de francs comoriens contre 83,2 milliards de francs comoriens en 2019, avec une augmentation de 1,5% en glissement annuel. Cette augmentation est liée au nouveau décaissement accordé par le Fmi en avril 2020, selon le bulletin statistique de la dette publique. « Au 30 juin 2020, la dette multilatérale est estimée à 42,5 milliards de francs comoriens, soit une augmentation de 7,2%. Cette augmentation est due au décaissement accordé par le Fmi au cours du premier semestre 2020 », lit-on sur le bulletin de la direction de la dette publique.

97,3% de la dette de l’Arabie Saoudite, du Koweït et de l’Inde

« Concernant la dette bilatérale, elle est estimée à fin juin 2020 à 41,9 milliards de francs comoriens, soit une diminution de 4% en glissement annuel. Cette diminution observée est liée principalement aux paiements effectués durant le premier semestre de cette année. L’Arabie Saoudite, le Koweït et l’Inde sont les principaux détenteurs de la dette bilatérale des Comores et détiennent à eux seuls, 97,3% de la dette bilatérale, la dette envers le fonds arabe représentant 58,6% de la dette bilatérale, l’Inde 38,7% et la France (Coface) 2,7% de la dette bilatérale », poursuit la direction de la dette publique.

Un taux d’intérêt de 1,4%

« Le taux d’intérêt moyen de la dette extérieure est de 1,4%. Le risque du taux d’intérêt est très faible. Cette situation est favorisée par le fait que la dette concessionnelle est majoritaire dans le portefeuille de la dette extérieure. Pour le risque de refinancement, le temps moyen (Atm) pour renouveler la dette extérieure est de 14,3 années. S’agissant de l’exposition du portefeuille aux fluctuations du taux d’intérêt, le temps moyen jusqu’à la refixation, c’est-à-dire la moyenne pondérée du temps jusqu’à l’application d’un nouveau taux d’intérêt, est 13,7 années pour la dette extérieure », a détaillé la direction de la dette publique. La partie de la dette extérieure à refinancer dans un an est 1,2% tandis que la partie de la dette extérieure dont le taux d’intérêt à refixé est élevé à 5,7%. « Le taux d’intérêt à refixé est dû à la dette Coface et la Tdb qui sont à taux d’intérêts variables, tandis que le reste du stock de la dette est à taux fixe de 94,5% », précise-t-elle. 

 

Une dette intérieure estimée à 18,1 milliards de francs comoriens

Pour l’encours de la dette intérieure, il est estimé à 18,1 milliards de francs comoriens contre 17,2 milliards de francs comoriens en 2019. Elle est principalement constituée par la consolidation des avances statutaires de la Bcc, les décaissements des Dts et les emprunts locaux.  L’encours de la dette avalisée est évalué à 35 milliards de francs comoriens. Selon le bulletin statistique, le gouvernement a signé deux accords de garantie pour respectivement Comores Télécom pour 35 milliards de nos francs et la Meck Moroni pour 1,2 milliards de francs comoriens. 

Un service prévisionnel de 2020 à 2030

La dette publique comorienne suscite des interrogations, aussi bien d’un point de vue social, qu’économique si l’on tient compte notamment des projections. Les prévisions sont de moins en moins reluisantes pour l’économie. En constante augmentation, l’encours de la dette pourrait être un obstacle au développement.

KDBA

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