ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Élections de 2024 : Le front commun élargi pose ses préalables

Le front commun élargi contestant la légitimité du président Azali Assoumani et ayant boycotté les assises nationales résultat d’un référendum contesté par l’opposition, reniant le dialogue national et les élections de 2019, se dit prête à prendre part aux prochaines  élections électorales sous conditions.

Dans une lettre en date du 16 mars dernier adressées au président comorien et président en exercice de l’UA, cette plate-forme regroupant plusieurs partis de l’opposition a soumis des conditions pour sa participation aux prochaines échéances.

Chaque jour l’opposition change de couleur et de nom mais jamais les visages. Apres le Cnt puis l’Union de l’opposition, le front commun contre la dictature, aujourd’hui cette même plate-forme est devenu front commun élargi.

De tous le cas, le front commun élargi en campagne dans les différentes localités de Ngazidja ne manque pas à marteler qu’il n’y aura pas des élections présidentielles en 2024.

Ce qui est paradoxale de ce mot d’ordre si l’on en croit la lettre signée par Ahmed Hassane El-Barwane adressée au chef de l’État comorien et président en exercice de l’Union Africaine.

Sur cette missive, l’opposition élargie soumet  au chef de l’Etat des préalables.

Il s’agit de cantonnement de l’Armée et autres forces de l’ordre dans les casernes le jour des élections.

La composition tripartite paritaire pouvoir, opposition, et société civile dont  chacun désigne, en ce qui leur concerne, leurs représentants au sein des Organes en charge de la Gestion des Élections, et des juges électoraux. Leur nomination  finale relèvera de la compétence du Président de la République. « De ces propositions logiques, le Front Commun Élargi n’exclue en rien toute ouverture de discussions pour que celles-ci aboutissent pour redorer l’image de  notre pays  pleinement ancré dans la démocratie et progrès », précise-t-il dans le courrier.

En quoi joue les membres dudit Front  qui, depuis presque 7 ans se montrent acharner contre un régime qu’ils qualifient d’autoritaire et illégitime.  Cette lettre explique selon les autres, une reconnaissance de facto du régime qui l’ont contesté pendant sept ans. Dans la lettre le Front Commun Élargi se dit animé par la volonté de réconcilier le pays, afin que les prochaines présidentielles ne viennent prolonger les crises déjà en cours ajoutant qu’il est  très préoccupé par la stabilité, la paix et la cohésion sociale de notre pays qui sont les gages de son vrai développement.

Kamal Said Abdou

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