Le front commun contre la dictature a tenu, mercredi dernier, une conférence de presse. Evoquant les élections de 2024, l’opposition a dénoncé la gouvernance du régime actuel en indiquant que le président Azali est « disqualifié ».
A quelques mois des élections présidentielles et gubernatoriales, l’opposition ne fait pas l’économie des mots pour dénoncer la politique du régime actuel tout en posant des préalables pour leur participation aux prochaines échéances électorales.
« Azali a déstabilisé toutes les tendances socio-politiques et démocratiques du pays. Il a supprimé toutes les instances électorales. Les accords de Fomboni ne sont pas respectés. Depuis 2001 à 2018, le pays avait eu une stabilité politique et socio-économique », a critiqué Ahmed Hassane El-Barwane, secrétaire exécutif du front commun.
En ce qui concerne la tenue des élections de 2024, Ibrahim Ali Mzimba a annoncé que le clan de l’opposition a ses conditions au préalable permettant de participer au vote. Et selon lui, le président Azali est désormais disqualifié au vote. « Nous demandons l’intervention de la communauté internationale aux élections de 2024. Azali ne peut pas être à la fois candidat et arbitre. On veut des élections transparentes et démocratiques. Nous devons respecter les conditions préalables posées entre l’opposition et le pouvoir. En fait, les anciens présidents n’ont pas fait une mainmise sur l’appareil judiciaire. Nous avons vécu le hold-up électoral de 2019 et on a tiré de leçons. En ajoutant les faits accomplis par Azali depuis 2016 à nos jours, on peut conclure qu’il est disqualifié », explique-t-il avant que Youssouf Mohamed Boina affirme que « les votes de 2024 seront boycottés physiquement ».
Abdoulandhum Ahamada