ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Enseignement : Une école publique au rabais

Un mois déjà depuis que l’école publique est fermée à cause d’une grève des enseignants. Les éducateurs de l’école primaire et secondaire ne réclament que la grille indiciaire. Ils demandent d’en finir avec l’ancienne grille. Mais le gouvernement fait fi. Hélas, l’école publique est au rabais. Et ce sont les enfants qui en sont victimes.

Billet. Personne n’est sans savoir que l’éducation aux Comores est en crise. Les enseignants sont noirs de colère. Un mois depuis qu’ils sont entrés en grève, ils sont fermes : « pas de rentrée sans la nouvelle grille. »

Dans cela, aucune réaction du gouvernement plus particulièrement du ministre de la fonction publique et du ministre de l’éducation nationale. La grève des enseignants s’incruste avec un faible espoir de correction.

Défiant toute logique, le ministère de l’éducation a suggéré de confier les classes aux enseignants nouvellement recrutés. Seront-ils moins exigeants ? Les déterminants de la réussite sont tellement indispensables dans la scolarité qu’il faudrait mettre les enseignants expérimentés, et non les moins expérimentés. Une fausse démocratie en éducation.

Voilà une éducation au rabais. Cet effondrement de l’éducation risque de saper davantage le niveau scolaire déjà entamé des enfants. La situation est encore plus grave pour des centaines de familles comoriennes ayant des enfants n’allant pas à l’école il y a un mois.

Et cela est causé par la grève des enseignants. Cette crise va payer un prix dévastateur aux enfants dans tout le pays. L’éducation s’inscrit-elle dans les projets prioritaires du gouvernement ?

L’éducation qui est un maillon essentiel pour le développement du pays est touchée de plein fouet par une crise. Aucune autorité n’est consciente des conséquences. Il faut un accord avec les syndicats pour en faire un programme universel. La nouvelle grille semble être incontournable. Elle est la seule source de rétention des enseignants.

Les autorités compétentes doivent ainsi ramer fort pour espérer convaincre les enseignants. Mais échouées, ces autorités n’y arriveront pas. L’échec est donc collectif pour le gouvernement, en particulier pour le ministre de l’éducation nationale et celui de la fonction publique.

Kamal dine Bacar. A

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