ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Entreprenariat : Abdou Mbayé Djoumoi rêve grand

Originaire de Vuvuni Bambao, Abdou Mbayé Djoumoi est un professeur de physique chimie. Il compte à son actif, 16 ans de service. Conscient de la situation difficile que traverse le pays, ce père de 7 enfants a décidé de se lancer dans l’entreprenariat. Grâce au projet CPA 2 du PIDC, il a reçu 3.000.000 kmf. Cet enseignant crée sa propre entreprise, dénommée « société Trans-com.Sarl ». Une entreprise qui propose plusieurs produits à base de tomates. Interview.

D’où vient l’idée de cette initiative ? Et quels sont vos produits mis sur le marché ?

L’initiative me vient après plus de 16 ans dans le secteur de l’enseignement en tant que professeur de physique chimie. Avec cette vie chère et un salaire maigre, j’ai donc décidé de me lancer dans l’entreprenariat. En analysant plusieurs paramètres, j’ai jugé nécessaire de travailler sur le domaine de transformation des produits locaux à base de tomates sur plusieurs paramètres. D’une part, l’importance de la tomate dans la vie quotidienne, surtout, dans nos foyers conjugaux, aux hôtels et aux restaurants. D’autre part, la tomate est un produit très périssable après sa récolte. Donc, l’importance de les transformer est une nécessité afin de soutenir les travaux accomplis par les agriculteurs. Ainsi que les vertus de la tomate du point de vue sanitaire auprès des enfants et adultes. Puisque le jus de tomate ralentit considérablement l’arrivée de la prostate. D’autant plus, la préservation de la santé des comoriens nécessite des produits purs et naturels qui ne contiennent plus d’additifs chimiques ni pour sa conservation ni pour le goût ni pour la couleur. Alors proposer un jus de tomates sans sucre, ralentir les conséquences liées aux produits sucrés surtout auprès de nos enfants. Nous proposons plusieurs produits à base de tomates, tels que des tomates concentrées, purée de tomates, jus de tomates, ketchup et confiture.

Quel processus avez-vous adopté pour atteindre ce statut d’entrepreneur ?

En fait, c’est grâce aux initiatives du président de la République, Azali Assoumani, « un jeune, un emploi ». J’ai bénéficié d’une subvention du projet CPA 2 de PIDC, à hauteur de 3.000.000 kmf pour le lancement de ce projet. Alors j’ai pu créer ma propre entreprise dénommée « Société Trans-com SARL » basée sur la transformation des produits à base de tomates.

En tant qu’entrepreneur, au total, vous possédez combien d’employés ?

Nous sommes tous au début de notre premier objectif : atteindre une place remarquable au sein du pays. Alors, nous comptabilisons actuellement 3 employés mais, d’ici deux mois, nous atteindrons un nombre de 5 employés au sein de l’entreprise. A cette occasion, nous lançons un appel à nos agriculteurs, coopératives et à tout regroupement d’agriculteurs, à rejoindre cette initiative, en assurant un marché pérenne de transformations des produits à base de tomates.

En toute confiance, assurez-vous que vos produits sont tous « Made in Comoros » ? Quel regard portez-vous sur l’exportation de vos produits locaux ?

Nous rassurons à nos clients que nos produits sont purement naturels pouvant être conservés pour plus d’un an sans introduction des produits chimiques. C’est notre défi majeur. Notre priorité absolue. En ce sens, nous envisageons de vendre nos produits à l’intérieur du pays. Si le marché fonctionne bien, nous n’excluons pas l’idée d’exporter nos produits à l’échelle internationale. 

Propos recueillis par Abdoulandhum Ahamada

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