ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Entreprenariat : Mouniati Ismael, productrice de compost en tas

Le combat contre les effets liés aux changements climatiques demeure primordial. Bloquer les activités qui accélèrent les gaz à effets de serre dans la planète, permettrait de mener efficacement à ce combat. Les agriculteurs sont appelés à opter pour l’usage des engrais naturels. Mouniati Ismael, jeune entrepreneure s’intéresse à la fabrication du compost en tas, au profit des plantes pour combattre contre les pesticides.

Plusieurs avantages recouvrent les engrais naturels dans la production agricole. Mouniati Ismael, une jeune diplômée en management de l’environnement, spécialiste en valorisation de déchets organiques s’active pour la fabrication de composte en tas. Une manière, pour elle, de lutter contre l’usage des pesticides. « J’ai collecté des déchets ménagers au marché de Volo volo. J’ai conservé ces déchets pendant 15 jours. Et au bout de 3 mois, ils se transforment en argile sous forme de composte en tas ce qui est contrairement au composte en fosse. Un engrais naturel. J’ai travaillé avec deux femmes en tant que collaboratrices. C’est donc un recalage à partir des matières organiques. Et j’ai vendu le composte à raison de 500 kmf le kilo. Plusieurs fleuristes du pays et aussi de l’Inrape, ont reçu leurs parts. Je n’utilise pas encore d’emballage, mais plutôt du sac pour conserver le produit », a expliqué la jeune entrepreneure.

La jeune entrepreneure fixe son objectif principal : améliorer le secteur. Malgré cela, quelques contraintes s’imposent et causent un recul de ses activités. « J’ai eu le concours Wep (organisé par le chambre de commerce et de l’Exim Bank) pour le financement d’une somme à hauteur d’un million de nos francs et j’ai construit un hangar et un puits. Toutefois, mon camion de ramassage est tombé en panne » a-t-elle souligné. Elle regrette le fait que plusieurs citoyens préfèrent acheter des produits chimiques malgré les conséquences sanitaires et environnementales qui suivent. Pour elle, le  manque de laboratoire dans le pays constitue un frein pour l’épanouissement du secteur.

Abdoulandhum Ahamada

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