ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Exécutif de la commune  de Moroni : Des conseillers communaux tirent à boulet rouge 

Hier mardi, des élus de la mairie de Moroni ont épinglé un exécutif  fonctionnant en vase clos. Ils se plaignent de n’avoir reçu jusqu’alors les documents portant le budget communal alors que la session budgétaire est sensée être tenue demain jeudi. Ces élus dénoncent un exécutif à leurs yeux, incompétent et au comportement, disent-ils, indigne.         

Suite à la convocation à la session budgétaire 2023 des conseillers municipaux, demain jeudi, certains élus dénoncent un manque de respect envers les élus, soulevant dans la foulée un vice de procédure sur la séance budgétaire devrait être tenue demain jeudi.

La cause, les documents qui devraient être examinés dans la plénière n’ont pas été jusqu’alors distribués aux élus. Ils épinglent ce qu’ils appellent un fonctionnement en vase clos d’un exécutif qu’ils le qualifient  d’ « incompétent » demandant la démission du maire, Abdoulfatah Saïd.

« Le bureau exécutif de la mairie de Moroni convoque, ce jeudi, les conseillers municipaux pour une session budgétaire de 2023. Or, jusqu’à maintenant, nous n’avons reçu aucun document du budget provisionnel de la commune. Pourtant, les textes stipulent que les conseillers doivent les recevoir 8 jours avant la tenue de la session », indique Jean Moné s’étonnant du fait que le maire était un parlementaire et qu’il est sensé maîtrisant les textes législatifs.

« C’est un bateau sans gouvernail », indique –t-il, non sans une dose d’ironie, déplorant au passage le silence radio du gouvernement, face à cette situation.  D’après-lui, la session risque de se tenir sans un représentant du gouvernement, ni du gouvernorat. A l’entendre le plan de développement communal de l’exécutif se fait attendre.  

« L’Exécutif est gangrené par une gestion catastrophique. Il est inerte dans ces temps de crise alors qu’il devait avancer des propositions face à cette crise sociale. Sans parlé des décisions irréfléchies aux conséquences désastreuses », a-t-il ajouté.

Mohamed Kaabi revient aux dernières déclarations imputées au premier magistrat de la capitale. Des propos jugés discriminatoire envers une partie de la population comorienne auxquels le maire a apposé un démenti. M.Kaabi déplore à ce qu’il qualifie la chasse des vendeurs de poissons au petit marché de la capitale.  

Abdoulandhum Ahamada

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