Certains épiciers ne respectant pas les prix homologué ont vu leurs commerces fermés par le service de contrôle lundi dernier. Mais les propriétaires de ces épiciers fermés contestent cette décision estimant que le service des prix manque de cible. Selon eux, le contrôle doit tout d’abord commencer chez les grossistes.
Les vendeurs en détail et les épiciers de la capitale estiment que l’opération de contrôle de prix est une chasse à la sorcière.
Les épiciers et vendeurs en détail montent au créneau après la fermeture de certains magasins et épiciers qui ne respectent pas les prix homologué par le ministère de l’économie. « Cette opération est illogique pendant que nous, vendeurs en détail, achetons chez les grossistes pour espérer avoir une petite bénéfice. Comment est ce possible que le contrôle vise juste les épiciers et vendeurs en détail ? », s’interroge Said Ibrahim, vendeur en détail à Volo-volo. « Je pense que le service de contrôle des prix manque de cible. « Pendant que des sanctions sont prévues a celui qui ne respectent pas l’arrêté ministériel sur les prix, nous sommes obligés de vendre nos produits conformément à l’arrêté et c’est nous qui seront les victimes. Si nous continuons à appliquer ces prix, Je pense que d’ici peu de temps, certaines épiceries de la capitale baisseront les rideaux », poursuit-il.
Selon lui, avant qu’ils soient acheminés jusqu’au magasin, ces produits de première nécessité passent à la douane. « C’est à cause de la hausse de la douane que les prix sont en hausse. Toutes les mesures doivent commencer par la réduction des tarifs douaniers avant de nous attaquer. Je pense que nous devons être les derniers après avoir exercé ce contrôle chez les grossistes », avance t-il. Said Ibrahim a indiqué que le contrôle des prix en soit n’est pas mauvais mais la façon de mener cette opération n’est pas bonne. De leurs côtés, certains agents du service de contrôle des prix avouent que l’opération est malmenée. Sous couvert d’anonymat, un agent de ce service avance que les vendeurs en détail et les épiciers ne doivent pas être la cible.
Kamal Said Abdou