ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Exercice du droit de réponse à une tribune parue dans le journal Al-fajr du Mercredi 13 mai 2020

La Banque Centrale des Comores entend, par la présente, faire usage de son droit de réponse conformément au code de l’information et de la communication, suite à une tribune parue dans le journal Al-fajr du Mercredi 13 mai 2020, accordée à Mr Said Ahmed Said Abdillah intitulée « La Banque Centrale des Comores ne joue pas son rôle » parue dans votre site web « https://www.al-fajrquotidien.com/said-ahmed-said-abdillah-la-banque-centrale-des-comores-ne-joue-pas-son-role/ ».

 

Dans cette tribune, l’intéressé a tenu des propos diffamatoires à l’encontre de la BCC concernant son rôle en matière de politique monétaire et de supervision bancaire que  nous qualifions de mensongers.

La BCC déplore des propos réducteurs qui véhiculent une image biaisée de la conduite de la politique monétaire et du financement bancaire. Notre travail en tant qu’intellectuels et/ou spécialistes de l’information et de la communication n’est pas seulement de publier toute information à la première occasion en espérant faire le buzz, mais nous avons le devoir de procéder à la vérification des informations recueillies avant toute diffusion. Une simple recherche sur le web par exemple aurait permis d’éviter des allégations délibérément inexactes, à l’encontre d’une grande institution de l’Etat qu’est la BCC. Sinon, le manque d’objectivité pourrait s’apparenter à une violation majeure des exigences déontologiques, dont vous n’êtes pas sans le savoir. Nous ne devons pas accepter que certains « experts en tout » s’expriment sur des sujets dont ils n’ont pas la maitrise. 

Sur ce, la BCC exprime son indignation face aux propos tenus par Mr Said Ahmed Said Abdillah et lui rappelle que s’il s’intéressait réellement à connaitre les missions de notre Banque Centrale, : il se serait aperçu que plusieurs actions ont été prises et même récemment en matière de politique monétaire pour accompagner l’économie, et dans le domaine de la surveillance bancaire pour faire respecter la réglementation prudentielle. A titre d’exemple, la BCC est l’une des premières institutions nationales à répondre favorablement à l’appel du Chef de l’Etat d’apporter une réponse économique face à la pandémie du Covid-19. Ainsi, en concertation étroite avec le secteur privé comorien et les banques commerciales, la Banque centrale des Comores a pris les décisions suivantes.

  1. En matière de politique monétaire, le taux de constitution de réserves obligatoires a été ramené de 15% à 10%, libérant près de 5 milliards de FC comme ressources additionnelles aux banques commerciales pour répondre aux besoins de l’économie.
  2. La BCC a demandé et obtenu l’accord des banques commerciales pour le rééchelonnement du remboursement des échéances de leur clientèle affectée directement ou indirectement par la pandémie pour une période de 6 mois. Nous tenons d’ailleurs à renouveler nos remerciements à l’endroit de l’APBEF (Association des Professionnels des Banques et des Etablissements Financiers) pour sa participation active à la concrétisation de cette mesure.
  3. La BCC a assoupli sa réglementation prudentielle durant cette période en vue de faciliter la prise en charge par les établissements de crédits des mesures de reports d’échéances accordées. 

D’autres mesures de politique économique sont en préparation et seront annoncées au fur et à mesure de l’évolution de la crise.

Enfin, la BCC constate avec consternation le déficit d’informations de l’auteur au sujet des accords de coopération monétaire et sur le fonctionnement du secteur bancaire en matière de conduite de la politique monétaire et de supervision bancaire et l’invite à venir s’informer à la BCC afin qu’il puisse être en phase avec la réalité du terrain pour un peu de retenu dans ses déclarations à la presse.

 

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