ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Reprise des cours : Un seul mois peut-il être suffisant ?

En pleine crise sanitaire causée par le coronavirus, l’éducation est impactée.  A travers une note circulaire, le ministère de l’éducation a annoncé la reprise des cours au mois de juillet.

Selon cette note, les cours se débuteront du début de juillet au 08 aout. Une note qui fait écho et suscite des interrogations au sein du public. Un seul mois de cours peut-il être suffisant ? Les enseignants et les professeurs pourront terminer leurs programmes? Quelques éléments qui sont flous et provoquent des ambiguïtés de compréhension.

L’annonce de la reprise des cours du mois au 08 aout a suscité des craintes et des interrogations. Un seul mois d’enchainement de cours peut suffire les élèves et étudiants à acquérir les compétences nécessaires ? Les enseignants et les professeurs auront-ils le temps de terminer leurs programmes ? Une réalité ambiguë auprès du public qu’aux enseignants. Certains enseignants, professeurs et étudiants ont brisé leur silence. Ils sont soumis dans le flou : vérité ou cauchemar. « Un programme de trois mois ne peut en aucun cas, être terminé en un seul mois sauf que l’on met en place un Programme Par Situation(PPS) accompagné par un Programme Par Objectif pour les classes des examens », a déclaré Athoumani Ali Ivessi, enseignant du collège.

Un programme inachevé

Concernant les dispensions des cours, le professeur du collège et du lycée a mis en question l’achèvement du programme de troisième trimestre de l’année 2019/2020. Selon lui, le gouvernement a donné un programme pour être achevé dans le deuxième trimestre, et ce programme est inachevé. Comment un seul mois peut-il être suffisant pour terminer le programme de trois mois ? « Le gouvernement a imposé un programme de trois mois. Certains établissements n’ont pas pu terminer leurs chapitres du deuxième trimestre. Le mois de juillet- aout peut suffire les élèves ?, s’interroge-t-il.  

Du côté des examens nationaux, ce professeur a indiqué que la majorité des épreuves se baseront dans les classes inferieures et le deuxième trimestre. « Je pense que les épreuves des examens nationaux dépendront à 95% des classes inferieures jusqu’au chapitres du deuxième trimestre », a-t-envisagé.

N’est-il pas une stratégie de renforcement des capacités ?

Selon les propos d’Athoumani Ali Ivessi, enseignant de la classe de troisième et terminale, le gouvernement a ordonné aux établissements et corps enseignant de renforcer les capacités des élèves. D’après lui, le mois de juillet-Aout est une complémentarité des chapitres du premier et deuxième trimestre sous prétexte de terminer l’année scolaire. « Personnellement, j’ai déjà terminé la totalité de mon programme dans toutes mes classes d’examens. Si le programme n’est pas achevé, c’est un problème entre l’établissement et le professeur. Le gouvernement nous a donné un mois pour faire des renforcements de capacités. Les enseignants qui n’ont pas terminé leurs programmes du deuxième trimestre seront obligés d’achever les chapitres à la va-vite », a-t-il annoncé.

 

Les cours universitaires se dérouleront- ils du même système ?

La reprise des cours ne spécifie pas pour l’enseignement du collège et du lycée. L’Université des Comores rouvrira ses portes dans la même date du premier juillet au 08 Aout. Joint au téléphone, le secrétaire général du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores(Sneuc), les dispensions des cours dans un seul mot est inquiétant. Or, le secrétaire n’a pas donné des éléments de réponse sur cette affaire. Même geste pour un enseignant de l’université sous prétexte d’attendre la décision du Sneuc. Selon le Sg, les enseignants doivent se réunir pour un planning horaire et un calendrier au respect du programme du deuxième semestre. « Je ne sais pas comment nous allons planifier pour dispenser les cours vu les volumes horaires très réduits. Toutefois, nous aurons une réunion des enseignants pour un possible planning horaire et un calendrier », a avancé le secrétaire général du Sneuc.

Les étudiants sont aussi dans l’impasse

L’enchainement des cours d’une durée d’un mois est incohérent auprès des étudiants. Une question qui suscite des inquiétudes et de peur. Le jeune Moussaidou Saandi, étudiant a montré son inquiétude face à cette durée réduite des cours. Selon lui, les cours seront à la va-vite et ils ne seront pas capables de s’adapter. « Je m’inquiète trop sur la reprise des cours d’un seul mois. Les enseignants n’expliqueront pas clairement les cours. Nous aurons des difficultés de compréhension. L’année sera mal finie », s’inquiète-t-il.

Abdoulandhum Ahamada

 

Laisser un commentaire