ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Expulsion des comoriens à Mayotte : Salim Soulaimana contre toute négociation avec la France

Le secrétaire général de confédération des travailleurs comoriens, Salim Soulaimana est contre toute idée de négociation avec la France sur cette opération. Dans entretien accordé hier, il condamne l’opération, dénonçant dans la foulée l’occupation illégale de Mayotte par la France.

L’opération Wuambushu visant à expulser les comoriens à Mayotte semble ne cesse de faire réagir. Après, le communiqué de presse publié par le gouvernement comorien et qui est jugé léger par rapport à l’ampleur de la situation, les réactions fusent de partout. Parmi lesquelles, celle du secrétaire général de la CTC Salim Soulaimana selon qui le gouvernement comorien n’a pas à rentrer dans une logique de dialogue avec la France sur cette opération.

Selon lui, l’occupation de l’île de Mayotte par la France est « illégale. Elle est en contradiction des résolutions des Nations-Unies. Les Comores ont toujours la légitimité d’administrer Mayotte puisqu’elle fait partie intégrante des îles Comores », a précisé le secrétaire  général  du CTC.

A l’en croire, depuis les résolutions des Nations-Unies, les dirigeants comoriens annoncent qu’ils sont en négociations avec la France. Or, chaque expulsion des comoriens à Mayotte, il y a d’après ses propres mots, la complicité des autorités comoriennes. « Donc, pas de négociations avec la France vis-à-vis de cette affaire », ajoute-t-il.

« Si le gouvernement est lâche, on doit se révolter par la force car nous voulons défendre l’intégrité de notre territoire. C’est une guerre déclenchée à Mayotte qu’elle aura des conséquences ici».

Et Salim Soulaimana de revenir sur l’histoire de quatre îles de l’archipel des Comores avant de rappeler aux députés Maoré que Mayotte est comorienne et le restera à jamais. Selon lui, Il nous faut un ministère spécifique qui s’occupera de la question de Mayotte car les accords de Paris de 1973 stipulent que Mayotte doit être réintégrée dans le territoire comorien.

Abdoulandhum Ahamada

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