764 familles sont déjà engagées dans un programme national visant à renforcer la sécurité alimentaire, créer des emplois durables et accroître la résilience climatique. Le secteur agricole comorien franchit ainsi une étape déterminante. Le ministère de l’Agriculture, à travers le Projet de Résilience des Systèmes Alimentaires aux Comores (FSRP KM) financé par la Banque mondiale, déploie un vaste programme de Fermes Agricoles Collectives destiné à consolider la production agricole et à structurer durablement les filières du pays.
Alignée sur le Plan Comores Émergent et les Objectifs de Développement Durable, cette initiative porte une ambition claire : moderniser l’agriculture, créer de nouvelles opportunités économiques et autonomiser les communautés rurales. À l’échelle nationale, 167 fermes agricoles collectives sont en cours de déploiement. Pour la campagne 2025, le programme démarre avec 70 fermes couvrant 93 hectares, bénéficiant directement à 764 agriculteurs et à leurs familles.
Les cultures prioritaires — manioc, patate douce, taro, banane et gingembre — ont été sélectionnées pour leur valeur nutritionnelle et leur fort potentiel commercial, répondant aux besoins des marchés locaux comme régionaux.
La première opération a été lancée le 26 novembre 2025 au CRDE de Simboussa Badjini, dans la région de Mbadjini, où 50 producteurs ont déjà reçu un accompagnement technique ainsi que des intrants agricoles. L’initiative s’est poursuivie au CRDE de Diboini/Hamalengo, avec la distribution de semences, d’outils et de fertilisants à 80 exploitants supplémentaires engagés dans la production de manioc, de patate douce et de gingembre. Le programme s’étend également à Anjouan, dans les localités de Sima et Mutsamudu, ainsi qu’à Mohéli, assurant une couverture véritablement nationale et équitable.
Selon le ministère de l’Agriculture, au-delà de la production, les fermes collectives ont pour ambition de structurer des chaînes de valeur intégrées, de la culture à la commercialisation. Le dispositif mise sur l’inclusion des jeunes et des femmes et répond à un objectif stratégique : renforcer la résilience climatique, réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires et dynamiser l’économie rurale.
Pour rappel, le gouvernement de l’Union des Comores a obtenu un prêt de 40 millions de dollars, assorti d’un financement additionnel de 3 millions de dollars du fonds PROBLUE, pour soutenir le FSRP. Piloté par le ministère de l’Agriculture, ce projet vise à renforcer la préparation du pays face aux risques d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Hidaya









