ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Fermeture des dispensaires à Mayotte : La responsabilité revient à la France

En guise de riposte, les mahorais qui soutiennent l’opération ont fait fermer les dispensaires et les préfectures pour pousser les comoriens des autres îles à rentrer chez eux. Une réaction qui a provoqué une vague d’indignation côté comoriens résidents dans cette île, qui accusent la France d’être responsable d’une telle situation. Mohamed Moussa appelle la France, puissance occupante de d’agir pour lever le blocus.

Le gouvernement comorien a bloqué la reconduite aux frontières des personnes déclarées en situation irrégulière à Mayotte. La raison, Mayotte est comorienne et que les comoriens vivants dans cette île sont chez eux. Un argument qui déplaise les Mahorais qui soutiennent l’opération Wuambushu et qui rejettent la position comorienne sur l’ile. L’opération censée expulser 10.000 comoriens résidents à Mayotte et détruire les bidonvilles est tombée en échec dès le premier jour.

Mohamed Moussa, un des comoriens résidents à Mayotte rappelle que cette île n’a jamais été française géographiquement, religieusement et socialement. « Certains Mahorais veulent aujourd’hui effacer l’histoire en inventant une autre histoire. Le pire, ce que la plupart de ces personnes figurent des intellectuels qui savent très bien que l’archipel des Comores est composée de 4 îles », indique-t-il. Selon lui, le gouvernement comorien a le droit de réclamer cette île tant qu’il n’y a pas eu une résolution de l’Onu ni aucune autre institution qui vienne contredire cette vérité.

La France a quand même lancé l’opération Wuambushu mais les Comores s’opposent. En guise de riposte, les dispensaires sont fermés par les pro Wuambushu. « C’est indigne pour les autorités de faites qui occupent cette île et qui disent défenseur des droits humains. Même en état de guerre, il ya toujours l’assistance aux personnes en danger. Interdire l’accès aux soins pour une personne parce qu’elle est comorienne est un acte grave. C’est ce qu’on appelle la non-assistance d’une personne en danger. Je crois que ce qui sont derrière ce blocage doivent être poursuivi », explique-t-il. Mohamed Moussa rappel que cette crise ne se résoudra pas de cette manière. « Fermé les dispensaires n’est pas une punition pour les comoriens seulement, il ya aura aussi des Mahorais victimes de cette mesure », conclut-il.

Kamal Said Abdou

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