Quatrième jour de la foire artisanale organisée par la CCIA, ouverte depuis vendredi dernier au foyer Awlad l’Comores de Moroni. Beaucoup de visiteurs mais moins d’acheteurs. Pourtant, parmi les objectifs fixés par les organisateurs, la valorisation des objets fabriqués aux Comores et promouvoir le savoir-faire des comoriens.

Depuis vendredi dernier, la chambre de commerce de Ngazidja a lancé l’ouverture d’une foire artisanale au foyer Awlad l’Comores de Magoudjou. Nombreux sont ceux qui exposent pour vendre leurs objets. Et cela a pour objectif de valoriser les objets fabriqués par les comoriens et promouvoir leurs savoir-faire. Malheureusement, l’ambiance des visiteurs dans le lieu ne correspond pas à celle des acheteurs. Dans ces derniers jours du mois de ramadan, la population parait intéressée sur l’achat des vêtements traditionnels comoriens. Comme d’habitude pour la préparation de l’Ide.
Selon les vendeurs de ces produits, les acheteurs se présentent de plus en plus dans une allure peu remarquable. « Depuis vendredi dernier, les visiteurs s’y présentent et achètent nos produits mais pas au mieux que nous l’espérions. Certes, nous ne pouvons pas tout vendre en un seul coup, mais je remarque que les acheteurs sont moins nombreux à s’intéresser à nos produits », a fait savoir Madame Fatouma Radjab, vendeuse de la place. A lui de rajouter pour montrer l’importance de cette foire lui permettant de présenter ses objets afin d’attirer le plus de clients possible. « Cela ne me décourage pas. Au contraire, je suis ravie de venir exposer, faire une publicité de mes activités », a-t-elle insisté.
Du côté des prix, les produits artisanaux semblent être intouchables. Les faits sont ici présents. Parmi les objets exposés ici dans cette foire, figurent les vêtements du grand mariage traditionnel comorien. En ce sens, un « djoho » se vend à 350000 francs comoriens. Quant à l’autre catégorie montrant la grandeur de la tradition, il faudrait avoir au moins 500 000 francs comoriens pour en avoir un. Les prix élevés des produits pourraient être la cause de la rareté des acheteurs. Selon un acheteur qui préfère agir sous l’anonymat « Les objets sont précieux mais très chers ».
Abdouloihab Papa (stagiaire)








