ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Football/Cœlacanthes : Younes Zerdouk limogé

Des voix se lèvent de plus en plus en soutien de l’ancien sélectionneur des Cœlacanthes, Younes Zerdouk, limogé à l’issue d’une réunion  du comité exécutif de la fédération de football des Comores tenue jeudi dernier. L’ancien coach dit n’avoir reçu aucune notification officielle mais à travers un ami, ce qui n’a pas plu à certains cadres des Cœlacanthes qui manifestent leur mécontentement. La décision de la FFC divise.

En poste depuis février 2022 à la tête de l’équipe nationale, l’international franco-marocain Younes Zerdouk faisait l’objet des critiques de plus en plus vives, tant pour ses choix tactiques que ses résultats insatisfaisants. Il est démis de ses fonctions, jeudi dernier, à l’issue d’une réunion tenue par le comité exécutif de la haute instance du football comorien. Interrogé par un journaliste de la plateforme Moroni-info, l’ancien sélectionneur des verts, dit qu’il n’était même pas au courant de la nouvelle décision et qu’il a eu la   nouvelle à travers un ami, ce qui est loin au respect du cadre légal. « La décision de mon limogeage je l’ai apprise à travers un grand ami qui l’a appris sur un réseau social et je trouve cela irrespectueux envers mon travail et ma personne et l’ensemble du Staff que la FFC ne m’est pas informé de leur décision », regrette l’ancien coach des verts.

« Je suis peiné et honteux de la manière dont il a été remercié »

Selon lui, la décision est prise à la hâte bien que la période soit en transition intergénérationnelle. « On était et on est dans une période de transition intergénérationnelle où il a fallu reconstruire. Dans un premier temps que les joueurs jouent et que le coach entraine », explique-t-il. Justifiant encore que « cela demande du temps de jouer comme on joue maintenant et que je peux vous dire d’avoir créé cette identité en si peu de temps est exceptionnel, mais il fallait se qualifier. »

La mise à l’écart de l’ancien technicien des verts est répandue comme une traînée de poudre. Cette décision n’est pas passée inaperçue chez les autres qui souhaiteraient que le coach soit toujours maintenu à la tête de l’équipe pour les prochaines compétitions, pourtant la décision est déjà prise.  « Un adieu amer et qui passe mal, c’est pourquoi, au-delà de la déception de le voir quitter cette fonction, je suis peiné et honteux de la manière dont il a été remercié. Pas un coup de téléphone, pas un message, pas un mail pour lui annoncer cette décision », regrette Ben Amir Saandi, ancien manager de l’équipe nationale.

« Il a appris, poursuit-il, comme tout le monde via les réseaux sociaux et les appels des joueurs et amis. Ce n’est pas digne de nos valeurs comoriennes et religieuses vis-à-vis d’une personne qui s’est toujours dévouée pour notre pays ». Selon lui, la fédération a donc décidé de repartir sur un nouveau projet, et il ne peut, en tant que patriote et fervent supporter, que souhaiter bonne chance au futur sélectionneur et son staff.

Intronisé en 2022 au lendemain de l’élimination au terme du parcours historique jusqu’à en 8eme des finales de la Can 2021 par le pays hôte, le Cameroun (2-1), un  match qu’il avait vécu en tant que coach principal en l’absence de l’ex-sélectionneur Amir Abdou, l’ancien patron des cœlacanthes affiche malgré tout un bilan négatif de 5 défaites pour trois victoire et 1 nul avec les verts des îles de la lune. Toutefois, avant cela il avait contribué à la première qualification des Comores à la Can en qualité d’adjoint d’Amir Abdou depuis 2017. L’homme de 50 ans aura marqué ses empreintes pendant un an à la tête de l’équipe nationale. L’ancien patron des cœlacanthes aurait souhaité continuer son aventure malgré tout, c’est terminé pour lui.

Les joueurs se révoltent

Mais son limogeage ne fait pas l’unanimité. Les joueurs des Cœlacanthes se manifestent à travers un message sur instagram. « Il est temps de démontrer qui veut le bien de cette sélection et qui cherche à la faire avancer ! Enorme merci coach Younes et respect pour ton travail. Des situations et des conditions déplorables mais malgré (…). Le peuple veut des réponses et les joueurs veulent des réponses », manifestent les joueurs. « Faire passer les joueurs pour des mercenaires aussi… c’est l’heure de régler les comptes », concluent-ils. 

Nassuf. M. Abdou

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