Les agressions sexuelles continuent à graver les échelons aux Comores. Le silence de la justice nourrit plus d’inquiétude. En milieu de travail, une femme a été harcelée sexuellement. La victime a porté plainte. Selon une source, l’auteur de l’acte reconnait le fait, il aurait proposé un arrangement à l’amiable.
Le dossier est à la brigade des mœurs. « Nous déplorons l’augmentation des cas d’agressions sexuelles dans notre pays. Vous avez vu ce qui s’est passé à Anjouan où la société se fait justice elle-même, c’est regrettable. Le silence de la justice serait la cause », se plaint Rahamatou Goulam, présidente de l’Ong Hifadhu. Harcèlement sexuel, viol contre les mineurs et violence basée sur le genre. La victime se bat. « Une femme victime d’harcèlement sexuel dans son milieu de travail est venue porter plainte et nous avons comme à l’accoutumé orienter la victime vers le service d’écoute », selon l’Ong Hifadhu.
La situation est fracassante, l’implication présumée de certaines autorités pour étouffer le dossier est déplorable. « Nous apprenons qu’un défilé de cadres de l’armée nationale et du ministère de l’intérieur serait encore pour étouffer ce dossier dont plusieurs femmes sont également victimes dans cette société et sont même prêtes à témoigner devant le jury », lit-on sur la publication de l’Ong Hifadhu sur les réseaux sociaux. « Si ces faits sont vérifiés, le pays va mal en pire », dit-on. « Notre devoir est de continuer à dénoncer et interpeller les autorités pour une prise de conscience de toutes les parties prenantes », laisse entendre l’Ong Hifadhu.
Kamal Saïd Abdou