Les Comores ont célébré le 25 avril dernier, la journée mondiale contre le paludisme. Une lutte qui souffre du covid-19. Mais le gouvernement comorien à travers le ministère comorien de la santé s’engage à éliminer le paludisme d’ici 2025.

Cette journée placée cette année sous le thème « zéro palu : tirer un trait sur le paludisme », a pour objectif de réfléchir et partager avec tous les acteurs les progrès accomplis dans la lutte contre le paludisme, les défis et perspectives pour atteindre l’objectif zéro paludisme d’ici 2025. « Dans le contexte actuel de la covid-19 qui affecte tous les pays et qui demande une grande vigilance à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, nous devons toujours nous rappeler que les populations restent toujours confrontées à d’autres maladies meurtrières et que le personnel de santé doit veiller à la continuité des services dans les structures de santé », a indiqué la ministre de la santé, Loub Yakouti Attoumane.

« Le diagnostic et la prise en charge des patients touchés par le paludisme sont gratuits dans toutes les structures de santé publique et l’accès au test rapide est facilité par la délocalisation des agents de santé communautaire et au Pnlp », a fait savoir la ministre comorienne de la santé. Et elle de déclarer, « Ngazidja est l’île la plus endémique du paludisme. »

Selon le rapport du programme national de lutte contre le paludisme, des succès énormes sont enregistrés aux Comores. Le pays est passé de 19 735 cas en 2018 à 4 546 cas en 2020. Le ministère et ses partenaires se sont engagés dans l’amélioration de l’accessibilité à des prestations de qualité au niveau communautaire. Les deux parties ne pensent jamais voir les générations futures mourir du paludisme, une maladie évitable et traitable. Il leur appartient donc de prévenir la transmission de cette maladie et de fournir des soins et services aux personnes malades.

Certes des progrès sont réalisés dans la lutte contre le paludisme au niveau mondial, mais la moitié de la planète reste exposée aux risques de contracter cette maladie évitable et traitable qui coûte la vie à un enfant. Cette maladie constitue ainsi un décollage économique. L’Union des Comores s’emploie à éradiquer cette maladie mortelle et à améliorer la santé et les moyens de subsistance de la population. Le ministère de la santé affirme que « l’élimination du paludisme d’ici 2025 est possible. »

Face à la pandémie du coronavirus, les autorités sanitaires devront faire davantage pour protéger tout le monde du paludisme et faire des efforts énormes pour lutter contre cette maladie. A  noter que la région africaine déplore 384 000 décès évitables dus au paludisme en 2020. « Si l’incidence du paludisme dans la région s’est inscrite à la baisse dans une fourchette comprise entre 9% et 10% tous les cinq ans entre 2000 et 2015, force est de constater que cette indice a encore ralenti pour s’établir à moins de 2% au cours des cinq dernières années », a souligné l’organisation mondiale de la santé.

Nassuf. M. Abdou