Ce 25 novembre 2020 marque la journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes. Une occasion pour les citoyens de dénoncer les services et les tortures infligées par des hommes à des millions des femmes. Selon les avis des habitants, les violences physiques, morales et économiques contre les femmes et enfants sont des actes à l’encontre des droits humains. Reportage.
La lutte contre les violences à l’égard des femmes et enfants constitue un combat de tous les citoyens. La journée du 25 novembre est une occasion de l’opinion publique d’agir de manière stratégique et globale pour la prévention et l’élimination de la violence à l’encontre des femmes et des filles. « Les femmes subissent des tortures et des services atroces auprès de leurs maris. En couple, le mari et sa femme peuvent se diverger à des opinions contradictoires. Mais ce qui est pire est que le mari commence à battre sa femme à plusieurs reprises. Ce qui provoque des abus physiques de la part de son conjoint. La relation entre deux amoureux ne doit pas être mêlée avec des gifles et des coups de poings. La vie en couple exige un climat d’apaisement, d’amour et de tranquillité », a réagi Nadia Chamsidine, mère de deux enfants.
« L’état d’ivresse cause 85% de dégâts entre le mari à l’égard de sa femme »
Quant à Fatima Soilihi, mère de trois enfants et vendeuse au petit marché de Moroni les tortures, les querelles, et autres entre le mari et sa femme sont, généralement, causées par plusieurs aspects culturels, économiques et un manque de prise de responsabilité. « Je pense que le mari ne peut pas battre sa femme sans cause. Les origines de certains affrontements entre les couples sont causées par des problèmes d’argents, de difficultés liées à l’entourage de la femme ou mari. Mais ce qui est choquant est la négligence des certaines responsabilités de l’un de ces deux personnes », a-t-elle critiqué, avant d’avancer que « l’état d’ivresse cause 85% de dégâts entre le mari à l’égard de sa femme ».
Des maris bafouent les droits de leurs femmes
Pour Hadidja Saïd, couturière et mère de quatre filles « certes, les femmes sont souvent battues par leurs maris mais le plus pire est les violences sexuelles et morales auprès de l’enfant (fille) ». Selon elle, la fille est un trésor, une pierre précieuse. C’est donc l’avenir de demain. « Plusieurs époux bafouent les droits de leurs conjointes. Mais le plus choquant est les violences physiques et morales à l’égard des filles. Cette responsabilité revient à ses parents puisque la majorité des parents n’orientent pas et ne partage pas les conseils de vie à leurs filles. En laissant la fille (surtout mineure) emportée par ses désirs, les conséquences seront atroces et les parents ne peuvent en aucun cas rattraper le temps perdu. Dans ce sens, les filles se vêtent en mode sexy et cela incitent les hommes à les admirer. A qui la faute ? C’est ben sûr c’est une part de responsabilité des parents. Et je ne dirai pas les époux nerveux qui veulent se faire justice en voulant tuer le violeur », a critiqué Hadidja Saïd.
La charge de la justice
La justice n’a pas une part de responsabilité ? Mohamed Hassane pointe du doigt à la justice. Pour lui, la justice est la cause de ces tortures et violences répétitives chez les filles puisque le violeur obtient sa liberté provisoire illégalement. « Il est évident que les femmes subissent des actes atroces et féroces dans les foyers conjugaux et aussi les filles sont souvent agressées. À mon avis, la justice fait partie des éléments clés de ces recrudescences de violences et tortures. Car la justice ne juge pas légalement. Le violeur peut être libéré au deuxième jour de son enquête judiciaire. Et cela peut engendrer des haines et des rancunes dans nos ménages. Ce qui peut nous conduire à faire justice sans la justice », déplore-t-il.
Abdoulandhum Ahamada