L’Union des Comores célèbre le 08 mars, la journée mondiale des droits des femmes pour accroître la représentativité des femmes dans tous les secteurs. Le  lancement des activités à l’occasion de cette journée a eu lieu hier à Golden Tulip. Cette année, la journée sera célébrée sous le thème « pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes ».

Le 08 mars, le monde célébrera comme tous ans, les droits des femmes. Une journée décrétée en 1977 par les Nations unies pour veiller au respect des droits de la femme et sa représentation dans tous les secteurs.

Toujours dans le but de sensibiliser sur le respect des droits de la femme, le commissariat au genre en partenariat avec l’Union européenne a lancé officiellement les activités marquant cette journée.

L’Union des Comores et ses partenaires investissent régulièrement dans l’autonomisation de la femme, l’égalité des sexes, la lutte contre la pauvreté pour une croissance économique inclusive. Et le thème de cette année démontre la grande nécessité de l’innovation et la technologie pour une égalité des sexes.

Selon la gouverneure de Ngazidja, le thème retenu cette année est associé au thème prioritaire de la 67ème session de la commission de la condition de la femme pour les Nations unies, à savoir « l’innovation, le changement climatique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. »

« Ces thèmes nous interpellent à nous adapter aux mutations que cela implique. La participation des femmes et des groupes marginalisés dans les secteurs des technologies se traduit par des solutions plus créatives. Elle offre un plus grand potentiel d’innovations qui répondent aux besoins des femmes et promeuvent l’égalité des sexes », a souligné Sitti Farouta Mhoudine.

Répercussions financières et sociales

Des activités seront organisées et enregistreront la participation de différentes personnes afin de mutualiser les actions de toutes les parties prenantes dans l’amélioration de l’accès des femmes aux outils du numérique.

Pour la gouverneure de Ngazidja, leur manque d’inclusion a « des répercussions financières et sociales énormes. » « Face à un monde de plus en plus digitalisé, nous devons transformer ces défis numériques en opportunités avec la possibilité pour la femme comorienne d’accéder à une indépendance financière, d’améliorer nos perspectives de carrière et d’acquérir des nouvelles connaissances », a-t-elle déclaré. Elle a salué les organisations engagées dans le numérique telles que Comor’Lab, Anaden, entre autres.

« Pour finir, je réitère mon propos, en lançant un vibrant appel, que c’est dans un esprit de solidarité pour toutes les femmes, de toutes catégories confondues de notre pays, que nous pouvons mieux répondre aux exigences que manifestent les femmes d’aujourd’hui : autonomie, égalité et dignité », a conclu la gouverneure de Ngazidja, Sitti Farouata Mhoudine.

Protéger les droits des femmes dans les espaces numériques

En effet, la journée du 08 mars explorera l’impact et l’écart entre les sexes dans le numérique sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales. Il sera également question de mettre en évidence la nécessité de protéger les droits des femmes dans les espaces numériques et de s’attaquer à la violence basée sur le genre.

Pour la commissaire au genre, Maissara Adam, le choix de ce thème met en exergue le besoin de formation des femmes dans l’innovation et la technologie pour une égalité de sexes comme problématique de genre. « Cela nous invite, ainsi, à apprécier la pleine mesure du chemin parcouru par les femmes à travers le monde digital, et à apprécier les efforts engagés pour leur équilibre, leur épanouissement dans le monde professionnel, public et privé », indique la commissaire au genre.

KDBA