Une cérémonie d’ouverture des journées scientifiques est tenue hier au palais du peuple en présence des autorités gouvernementales et diplomatiques. Deux journées scientifiques qui offrent un espace de dialogue, d’échange et de collaboration où les idées nouvelles peuvent germer, où les découvertes peuvent être partagées et envisager l’avenir de la science et de l’innovation.  

Ce moment marque un jalon important dans l’engagement de l’Union des Comores pour le progrès scientifique et l’innovation, et il symbolise la conviction universelle que la recherche, la connaissance et leur vulgarisation sont des moteurs essentiels à la croissance.  « Une recherche et innovation pour un développement durable des Comores », tel est le thème de cet événement organisé par l’Inrape.

Créé en juin 1995 avec la vision de promouvoir la science et la technologie au bénéfice de tous, l’Inrape est un établissement public à caractère scientifique et technique. « Avec un spectre d’intervention très large (animation de programmes de recherche, réalisation d’études agricoles, halieutiques ou environnementales), l’Inrape assure des missions essentielles de conseil, d’information et de protection des consommateurs, de formation de cadres et de techniciens. A cet égard, l’Institut a joué un rôle majeur pendant la pandémie du Covid-19, en tant que laboratoire national de référence pour le dépistage », a fait savoir Sylvain Riquier, ambassadeur de France à Moroni.

Selon le diplomate, les défis économiques, sociaux et environnementaux ne pourront, en effet, être relevés que par des réponses innovantes et durables, issues d’une réflexion méthodique et rigoureuse.

« Pour les pays émergents, la recherche, qui doit constituer un axe stratégique, constitue, l’un des conditions d’un développement maîtrisé. Elle contribue à diminuer les faiblesses du pays et renforce sa souveraineté, en particulier dans les domaines de la production agricole, de la préservation de l’environnement, de l’accès à la santé et à une éducation de qualité, de la dépendance énergétique et de la diversification de l’économie », indique Sylvain Riquier.

De son côté, le chef de l’Etat, Azali Assoumani appelle à s’appuyer sur l’expertise nationale et la recherche scientifique. Il appelle le ministre de l’agriculture de prendre des mesures idoines, non seulement de doter notre pays d’une politique nationale de la recherche et de l’innovation assortie d’une stratégie nationale mais aussi de mettre en place un fonds fiduciaire national dédié à la recherche. « J’invite le directeur de l’Inrape à pérenniser la journée de la recherche aux Comores pour une meilleure redynamisation des activités scientifiques », a lancé le président Azali.

KDBA