Lors du lancement du projet PROFL hier au Palais du peuple, le président Azali Assoumani a annoncé la création de cinq filières stratégiques sur les parcours de formation dans les domaines de l’agriculture, la construction, les technologies industrielles, le numérique et l’environnement. Ce sont donc 2500 places de formation dont 1900 au niveau supérieur et 600 au niveau secondaire, pour un financement de 8 milliards de nos francs octroyé par l’AFD.

La grande salle du palais du peuple est toute bondée par les étudiants et formateurs des centres de formation et de l’insertion. Ils sont venus assister au lancement officiel du projet de professionnalisation de l’offre de formation et d’insertion. Lors de la cérémonie, la coordinatrice du projet, Amina Mohamed Saïd a cité les facteurs clés que vise ce projet afin d’amorcer la croissance économique du pays à travers l’employabilité des jeunes. « La finalité de ce projet est de disposer à travers le système de formation technique, de ressources humaines adaptées aux besoins   et défi socio-économique visant un développement par l’emploi et l’activité productive des hommes et femmes ainsi que le développement national dans le cadre plan Comores Emergent », a précisé la coordinatrice du projet qui ajouté que «  le projet vise ainsi cinq filières stratégiques, notamment l’agriculture, la construction, les technologies industrielles, le numérique et l’environnement ».

85% des étudiants qui s’inscrivent à l’université s’orientent dans les filières relevant des sciences humaines et sociales, sciences économiques, du droit et de l’administration. Et pourtant, dit-elle, l’offre de formation technique et scientifique est dispensée principalement dans deux composantes de l’Université des Comores : la faculté des sciences et techniques et l’institut universitaire de technologie, deux composantes avec  une capacité d’accueil très faible.

Le projet profil s’aligne avec la loi de l’orientation à l’éducation

Pour Dr Ibouroi Toybou, administrateur général de l’UDC, le projet s’aligne au plan stratégique de l’Université des Comores. Il s’inscrit également dans la lignée des référentiels que sont la loi d’orientation de l’éducation, le plan stratégique de l’Université des Comores ou encore la stratégie nationale. « Il priorise cinq filières stratégiques sur les parcours de formation de Bac-3 à Bac+5, que sont l’agriculture, le BTP, les technologies industrielles, le numérique et l’environnement », a-t-il expliqué.

De son côté, Sylvain Riquier, ambassadeur de France aux Comores, a affirmé la disponibilité sans réserve de la France afin d’accompagner significativement le développement de l’Union des Comores. « Le projet profil porté par le ministère de l’éducation financé par l’AFD à hauteur de 8 milliards KMF qui entre dans le cadre du développement France Comores (PDFC) constitue une réponse très concrète dans nos esprits aux objectifs et aux enjeux que nous venons de rappeler. Le projet profil contribue activement à moderniser et développer l’offre de formation dans les filières techniques au niveau de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur.  Les filières retenues font logiquement écho aux socles de l’émergence identifié par le plan Comores-Émergent », souligne le diplomate français aux Comores.

Le manque d’une main d’œuvre nationale qualifiée décrié

Le ministre de l’Éducation nationale, Dr Takidine Youssouf, s’inquiète   du manque de main d’œuvre nationale pour les projets lancés par le président de la république.

« La réalité que nous vivons, le pays est devenu plus visible depuis le retour aux affaires du chef de l’Etat Azali Assoumani et le déploiement de sa stratégie économique. Il est de constater que la plupart des métiers générés par la multitude des projets lancés depuis 2016 sont impossibles à avoir une main d’œuvre nationale à cause de l’insuffisance manifeste de ressources humaines qualifiées,  de manière que les entreprises chargées à la réalisation sont souvent obligées de faire appel à une main d’œuvre importée chez nos voisins», déplore le ministre de l’éducation.

Le chef de l’Etat annonce la création de 2500 places de formation  

Le chef de l’Etat Azali Assoumani, précise que le projet profil va consolider les actions engagées par le gouvernement comorien en vue de promouvoir l’employabilité de la jeunesse. « Le projet Profil va nous permettre de créer cinq filières stratégiques sur les parcours de formation, dans des domaines aussi vitaux que l’agriculture, la construction, les technologies industrielles, le numérique et l’environnement. A cet égard, notre pays va pouvoir créer 2500 places de formation dont 1900 au niveau supérieur et 600 au niveau secondaire », a annoncé le chef de l’Etat. L’ouverture vers le monde professionnel, poursuit-il, va se développer avec une méthodologie pour la professionnalisation et un appui aux services de relation avec les entreprises dans les établissements, à l’entreprenariat et aux projets étudiants. 

Nassuf. M. Abdou