ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le SNPC annonce un arrêt de cours de 48 heures

Le syndicat national des professeurs  comoriens (snpc) a convié la presse au lycée de Saïd Mohamed Cheikh, vendredi dernier pour une sonnette d’alarme. Un arrêt de cours de 48 heures a été annoncé du mardi au mercredi. C’est suite au dialogue de sourd et au non-respect de leurs revendications.

Après quelques rencontres entre le gouvernement et les enseignants, en vain, les enseignants comoriens décident à passer à l’acte. Un arrêt de cours de 48 heures est annoncé depuis vendredi lors d’une rencontre avec la presse au lycée de Moroni. Le syndicat national des professeurs comoriens a manifesté leur mécontentement face au mutisme du gouvernement. Les professeurs comoriens dénoncent la violation de leurs droits. « Le code du travail est violé. Nos droits sont bafoués.  Ensemble, nous avons longtemps attendu et rien n’a été fait. A l’heure qu’il est, nous nous prêtons à lancer un arrêt de cour de 48 heures. Cet arrêt débutera le mardi 16 avril au  mercredi 17 avril prochain pour revendiquer nos droits de travail », a dénoncé Kassim Maoulida, secrétaire du SNPC au niveau de Ngazidja.

Ndzuwani et Mwali payés ?

En effet, le SNPC dénonce aussi le rejet et le non responsabilité du gouvernement comorien face à leurs arriérés salaires de février et mars. Le pire, dit-on, les enseignants de Mohéli et d’Anjouan sont payés ainsi que la police nationale. Tandis que les autres professeurs de l’île d’Anjouan et Mohéli ont bien été payé ainsi que la police Nationale, pour les mois de février et mars.  « C’est une illégitimité », déclare-t-il. « Nos collègues de îles d’Anjouan et Mohéli sont payés. Mais ceux de Ngazidja attendent toujours leurs salaires. Cette procédure de payer nos collègues des îles voisines et nous écarter, est devenue une habitude à l’Etat comorien. Sur ce, nous mettons en marche dès ce mardi, un arrêt de cour de 48 heures. Et si, l’Etat continue à rester meut face à nos revendications, nous passerons à une grève », a-t-il annoncé.

Comme les enseignants surtout de l’île de Ngazidja n’ont pas encore reçu leurs salaires de février et mars, Kassim Maoulida a souligné qu’ « ils se nourrissent de la poussière de craies. »

Une énième crise

Après l’arrêt de cours de 48 heures des mois derniers lancé, des marches pacifiques ont été prévues, malgré le boycott des forces de l’ordre. Un énième crise. Le non-respect du protocole d’accord et du mémorandum entre l’intersyndicale et le gouvernement pour la sortie de crise éducative risque un autre bras de fer ou une grève en fin de l’année scolaire. Le secrétaire général de l’intersyndical, Moussa Mfoungoulié avait montré dans un entretien accordé à Al-Fajr que le courant ne passe pas entre les autorités compétentes et l’intersyndical.

Le non-paiement effectif du mois de mai 2017 et  le non-respect du dialogue social entre le ministère de l’éducation nationale et l’intersyndical, tels sont les deux causes. Mfoungoulié a montré qu’après cet arrêt de cours « les agents de l’éducation se préparent à lancer une marche pacifique. Un de réclamations et de revendications. » Le secrétaire général de l’intersyndical avait espéré qu’après le contrôle physique pour l’ensemble des agents de l’Etat, la question sur leurs avancements aurait atteint son objectif malgré cette grande surprise, une réaction de la part du gouvernement n’a jamais été faite.

Un dialogue de sourd

« C’est le dialogue du sourd. Nous n’avons toujours pas eu la réaction du gouvernement. Nous ne voulons que le dialogue social pour que nos avancements puissent être lancés et régler le paiement de mai 2017 dans l’ensemble des trois iles. Nous ne pouvons pas relâcher cette mission. Nous continuons à réclamer nos droits. Après l’arrêt de cours, nous n’avons eu aucune réaction. Nous pensons que le gouvernement va réagir pour continuer cette année dans la paix et la tranquillité. Dans le cas contraire, nous serrons obligé de lancer une grève après cette marche », avait-il laissé entendre.

El-Aniou

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