ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Lutte contre le diabète/VIH : Six patients sont diabétiques et séropositifs, selon Dr Youssouf Saïd Ali

Le diabète est un fléau qui s’étend en Afrique. Les personnes atteintes de comorbidités, comme le VIH et la tuberculose y sont vulnérables. Pour le diabète et le VIH, les spécialistes soulignent le lien étroit entre lipodystrophie et insulino-résistance ou diabète. Pour cela, Dr Youssouf Saïd Ali, chef du projet comorbidités VIH/TB/diabète à l’Ong Santé Diabète, dans un entretien accordé à Al-fajr, s’est exprimé sur les complications, la mode de vie et la prise en charge du patient diabétique et séropositif. Selon lui, six patients séropositifs sont atteints du diabète.

Les personnes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles de développer un diabète, y compris en l’absence de facteurs de risques comme l’obésité. Une étude américaine dont les résultats ont été publiés, fin janvier, dans la revue médicale britannique « BMJ Open diabtetes research and care » indique que 8 600 personnes traitées aux Etats-Unis pour le VIH en 2009 et 2010, dont 10,3% étaient atteintes de diabète. Un constat alarmant. En Afrique ce phénomène commence à prendre de l’ampleur, notamment aux Comores.

Selon Dr Youssouf Saïd Ali, chef du projet comorbidités VIH/TB/diabète, les Comores ont enregistré « six cas de comorbidités VIH/diabète » et 14 personnes vivent avec des facteurs de risques du diabète. « Selon les récents résultats, 6 patients sont en comorbidités VIH/diabète et ils sont sous traitement adapté. Et 14 vivent avec des facteurs de risques du diabète », a fait savoir Dr Youssouf Saïd Ali.

En ce qui concerne le mode de vie du patient diabétique et séropositif, Dr Youssouf précise que le patient doit avoir un double traitement adapté. D’une part, le traitement du VIH et d’autre part, le diabète. « La personne séropositive doit s’adapter à un traitement lié à la prise des médicaments régulièrement. Les patients séropositifs sont majoritairement des jeunes. D’autre côté, le diabétique est soumis à un traitement adapté. Des contrôles réguliers de la glycémie. Il doit éviter certains aliments et doit pratiquer régulièrement des activités sportives, entre autres. Ce patient doit suivre les conditions requises pour que les Comores ne soient pas en mesure d’assumer leurs responsabilités et les mesures adaptatives », a-t-il expliqué, tout en mentionnant que « le porteur du VIH a toujours honte de se déclarer publiquement, aux Comores ».

Quant à l’espérance de vie du patient diabetico-séropositif, avec un traitement adapté, la personne peut survivre longtemps sans beaucoup de complications majeures. « Certes, le patient diabétique et séropositif a un double travail à faire, mais, il faut comprendre qu’en ayant un traitement adapté pour qu’il soit longtemps en vie. La prise des médicaments pour le traitement du VIH et le respect des mesures prescrites pour le diabète sont des solutions palliatives. Sachant qu’il s’agit de maladies incurables. Une association pour les personnes vivant avec le VIH afin de sensibiliser la population comorienne », a dit le chef du projet comorbidités VIH/diabète.

L’ONG Santé Diabète assure la prise en charge des patients diabétiques de type 1 mais pour le type 2, les traitements ne sont pas gratuits. Qu’en est-il pour le patient diabétique et séropositif ? À cette question, Dr Youssouf affirme que les six patients en comorbidités VIH/diabète sont sous surveillance médicale. « Actuellement, les six patients porteurs du VIH et diabétique sont sous traitement adapté. Puisque l’Ong Santé Diabète prend en charge les patients diabétiques de type 1. On ne peut pas tout faire. Et on peut maîtriser le virus en suivant les consignes médicales pour pouvoir survivre longtemps », a précisé Dr Youssouf Said Ali. 
Abdoulandhum Ahamada

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