ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Lutte contre les VBG : Les Ongs défilent sur la rue de Moroni

Ils étaient moins nombreux cette année à battre le pavé pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux enfants à travers une marche pacifique samedi dernier à Moroni. Face à une courbe de violences  croissante, les Ongs ont fait appel à la mobilisation de tous pour un meilleur avenir du pays.

Les violences aux Comores sont en recrudescence ces derniers temps. Des cas graves sont enregistrés par les associations concernées.

Une situation qui inquiète non seulement les parents mais encore les Ongs qui luttent contre toutes sortes de violences. L’Ong Hifadhwi et les autres Ongs sont en guerre contre ce fléau qui menace la société comorienne.

A travers une marche pacifique,  ces ongs ont haussé le ton pour dire « non à la violence ». Un cri d’alarme qui témoigne encore une fois la colère de ces ongs face aux cas des violences dans notre pays.

Par rapport aux années précédentes, Rahamatou Goulam, membre du bureau de l’ong Hifadhwi a constaté une faible mobilisation dans cette marche pacifique. «Cette lutte nous appartient à tous. Ce n’est pas une question d’État ni des politiques. Si nous voulons une vraie lutte, il faut que nous soyons ensemble », a-t-elle déclaré.

«  Tout à réfère, la justice à réfère, non à la violence » est le slogan choisi en marge de cette journée. A cette occasion, les ongs ont pointé du doigt à la justice qui, selon eux, est censée protéger la victime.

« C’est une équation difficile à résoudre mais si la justice a fait son travail cela pourrait diminuer les cas », a souligné Rahamatou Goulam.

Pour Me Atticki Youssouf, membre du comité Maoré, la lutte contre les violences doit être au premier rang pour le développement du pays. « Partout où on se trouve, nous contribuons à cette lutte en qualité de responsable », a-t-il affirmé.

Les femmes sont les plus touchées et demeurent vulnérables. L’Ong Mwana Tsiwamdzima a rappelé  que la femme est le socle de la société et l’enfant est l’avenir de demain. « Protéger ces enfants, c’est aussi protéger l’avenir meilleur de notre pays », a martelé l’Ong Mwana Tsiwamdzima.

Kamal Said Abdou

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