En février 2022, la région de Mboinku a été envahie par des chenilles légionnaires d’Afrique, dévastant complètement les champs de maïs, de canne à sucre, colonisant, les espaces verts présents dans les cours des maisons. Cependant, la FAO et le gouvernement, à travers l’INRAPE ont organisé, depuis lundi jusqu’aujourd’hui, à Moroni, une formation destinée aux chercheurs de l’INRAPE, de la DNSAE, de l’UDC, du CNH et des techniciens agricoles des CRDEs sur les techniques de prévention et de lutte contre les chenilles légionnaires.
La FAO et l’Inrape instaurent un plan de riposte contre les invasions des chenilles légionnaires en Union des Comores. Cette initiative provient suite à la récente invasion (en 2022) des chenilles légionnaires d’Afrique à Mboinkou. Cette invasion a été constatée dans un premier temps, dans les huit localités de Mboinku et se propageait ensuite dans les régions limitrophes.
Dans ces régions, la chenille avait dévasté complètement les champs de maïs, de canne à sucre et envahissait aussi tous les espaces verts présents dans les cours des maisons et aux abords des routes. C’est une espèce très polyphage, qui s’attaque principalement aux Poaceae et aux Cyperaceae. Parmi ses plantes-hôtes, on note le riz, la canne à sucre, le maïs et le gingembre.
Pour permettre aux institutions nationales de disposer suffisamment des connaissances et des technologies de contrôle et de lutte contre les ravageurs des plantes aux Comores, la FAO et le gouvernement, à travers l’INRAPE ont organisé une formation du 19 au 21 juin, à Moroni, qui rentre dans le cadre du renforcement institutionnel et de collaboration technique pour asseoir un système de contrôle efficace et efficient pour les années à venir. Les activités de renforcement des capacités des 35 chercheurs et techniciens permettront, à leur tour, d’assurer la diffusion durablement, d’où l’objet de cet atelier de cette formation.
Pascal Ndatiragije, consultant international entomologiste FAO a précisé les dangers d’une telle invasion des chenilles. « Parmi les dangers provoqués par une telle invasion, on peut citer la ponte des œufs des papillons qui reproduisent les chenilles, la polyphagie et la résistance des chenilles face aux insecticides. Les CRDEs sont formés pour qu’ils informent à leur tour les agriculteurs en cas d’un tel phénomène », a-t-il dit.
Abdoulandhum Ahamada