ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Manifestation post-électorale : Près de 300 personnes arrêtées

Au lendemain des manifestations violentes, les forces de l’ordre ont procédé à des arrestations à Moroni et ses environs. 285 personnes seraient arrêtées. Du côté du gouvernement, celui-ci n’a pas publié un chiffre encore moins, le lieu de leur détention. Ce qui provoque l’inquiétude des familles des personnes interpellées.

Arrestations musclées depuis vendredi dernier dans l’ensemble des quartiers de la capitale. Selon les informations relayées par des journalistes de la place, 285 personnes seraient arrêtées par les forces de l’ordre.

« On a fait le tour dans les casernes pour savoir là où nos enfants sont détenus mais on n’a pas eu des informations », a témoigné un membre de famille d’un enfant arrêté. C’est ce qui a suscité l’inquiétude des familles des personnes raflées par l’armée.

La population s’est dite « préoccupée » et « inquiète », sur les conséquences des interpellations et les conventions de détentions que d’aucun qualifie d’arbitraires synonymes de privation de liberté à l’égard des manifestants.

Ces manifestants sont descendus pacifiquement dans les rues malgré le fait que les autorités aient interdit ces manifestations, qualifiées d’ « illégales ». De manière quasi-systématique, les autorités locales interdisent les manifestations, souvent pour « menaces de troubles à l’ordre public », et ne permettent pas à leurs militants de jouir de leur liberté d’expression et de rassemblement pourtant garanties dans la Constitution comorienne.

Les forces de l’ordre, déployées en nombre, ont empêché les marches et les rassemblements par un usage excessif et disproportionné de la violence, avec des arrestations musclées et une utilisation de gaz lacrymogènes et balles réelles dans des circonstances injustifiées.

Plus de 200 personnes ont été arrêtées. Ces manifestants font l’objet de violences lors de leur arrestation et pendant leur détention.

Le gouvernement n’a pas jusqu’à l’heure communiqué le nombre exact des personnes arrêtées. Certaines sont arrêtées dans des circonstances déplorables et d’autres arrestations se font dans des lieux de cultes. Selon les estimations, la plupart des jeunes sont entre 19 à 23 ans. Leurs familles dénoncent des arrestations arbitraires. Une liste des jeunes manifestants serait établie dans chaque quartier. Les conditions de leur détention seraient déplorables.

Kamal Said Abdou

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